Ludovic Iochem : devenir matte painter

CV/parcours : études, expériences professionnelles :

Ludovic Iochem : « J'ai toujours été proche de l'ordinateur, et c'est très tôt que j'ai commencé à jouer avec les images. Plus jeune, j'étais passionné par les effets spéciaux, et après quelques petits détours par des études scientifiques, j'ai rejoint l'université Paris 8, dans la section ATI (Art et Technologie de l'Image). J'y suis resté jusqu'à l'obtention d'un DEA. Ensuite, après m'être constitué un book composé de travaux personnels, je suis rentré en stage de formation à Mikros Images. J'y suis resté deux ans. J'ai eu la chance de très vite travailler sur des longs métrages, avec des types de matte painting très variés, set extension, jour/nuit, nettoyage d'images, etc...Un jour, le studio Londonien Double Negative m'a contacté, me proposant un contrat de quelques mois. J'ai donc pris l'Eurostar et suis parti m'amuser de l'autre coté de la Manche. Mon premier projet la bas a été Stardust de Matthiew Vaughn. Je suis finalement resté près de deux ans, avec une petite période chez Moving Picture Company. J'ai participé à des films comme La Vengeance dans la peau, Hellboy 2, Quantum of Solace, Sweeney Todd ou Prince of Persia en tant que Matte Painter/Concept Designer. Je suis ensuite rentré en France, en rejoignant l'équipe de Mikros Image et Duran Duboi, en continuant de travailler régulièrement avec Double Negative. Mais l'envie de repartir découvrir le monde m'a repris, et c'est à Montréal, au studio RodeoFX, que j'ai effectué ma dernière mission ce début 2010 »
 

Comment êtes-vous devenu un spécialiste du matte painting?

Ludovic Iochem : « Lorsque j'étais enfant, je m'intéressais de très près aux effets spéciaux : maquettes, sfx, maquillages spéciaux, etc...Mais de toutes ces disciplines, celle qui était la plus incroyable à mes yeux était le glass painting, avec des maitres comme Albert Whitlock, Michael Pangrazio, Syd Dutton ou Peter Ellenshaw. Avec de simples pinceaux et de la peinture, ils étaient capables de créer une image photoréaliste, de représenter un décor plus vrai que nature. Lorsque j'ai décidé de m'orienter vers les effets visuels, je ne me suis pas posé la question, c'était devenir matte painter ou rien. J'ai donc commencé en apprenant tout seul, en faisant des exercices, en essayant de m'améliorer, jusqu'à obtenir un stage dans une compagnie d'effets visuels. Ensuite, c'est sur le tas, de projet en projet que j'ai appris de nouvelles techniques. Aujourd'hui encore, j'apprends beaucoup grâce aux rencontres que je peux faire. »