Ludovic Iochem, matte painter

Peut-on vivre de ce métier ?

Ludovic Iochem : « Oui, bien sur, nous sommes nombreux à vivre totalement du matte painting. Ce n'est pas une discipline forcément très connue du grand public, mais c'est la plus ancienne dans l'histoire des effets spéciaux, et une des plus utilisées. Il y a toujours quelque chose à modifier sur un film, des erreurs à rattraper, des choses à rajouter. »


Combien de matte painters professionnels en France?

Ludovic Iochem : « Je ne saurais dire avec précision combien il y a de matte painters professionnels en France. Tout ce que je sais, c'est qu'il y en a de plus en plus ! Lorsque j'ai commencé voila cinq ans, il n'y avait que 2 ou 3 matte painters par compagnie. Aujourd'hui on peut en compter une dizaine parfois ! »


 Faites-vous des films pub ou même de l'image fixe en plus de longs métrages?

Ludovic Iochem : « J'ai fait de la publicité lorsque j'ai commencé à Mikros, mais je suis un cinéphile avant tout. J'aime les histoires, les acteurs, la lumières, les effets. La publicité est souvent un challenge au niveau graphique, mais cela m'intéresse beaucoup moins que le film. D'ailleurs, je n'ai pas de télévision.
Je ne fais pas non plus d'images fixes pour le moment, mais je devrais bientôt y venir...C'est intéressant pourtant car lorsque l'on travaille sur une affiche destinée à être placée en 4x3m, le spectateur pourra rester aussi longtemps qu'il le voudra à l'analyser dans ses moindres détails. Il n'y a pas la place pour le moindre défaut. Pour tout dire, je n'ai pas encore eu le temps de faire du print... Je suis toujours occupé sur des longs métrages. »

Propos recueillis par Paul Schmitt, mai 2010