De la fiction à la réalité virtuelle

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Aujourd'hui plus que jamais, le cinéma joue un rôle essentiel dans le monde du jeu vidéo. Lequel a trouvé dans le Septième Art un réservoir à idées quasi inépuisable.

Par Cédric Melon

Un personnage, un univers, une esthétique, un modèle graphique, une thématique, un héros, une histoire, un genre ou un univers : autant d’éléments qui nourrissent le monde du jeu vidéo. D'ailleurs, il est quasiment impossible de citer tous ces emprunts ou évocations liés au cinéma au cours des vingt dernières années (Spielberg, Carpenter, Lucas etc.). Et les licences officielles accordées aux développeurs pour utiliser un personnage de film sont de plus en plus nombreuses : James Bond, Indiana Jones, etc. Car si le cinéma parvient à vivre en autarcie (les films ne sont pas uniquement des adaptations de romans, il existe aussi de nombreux scénarios originaux), en revanche le jeu vidéo à plus de mal à s’assumer en tant que medium autosuffisant. Il a besoin du cinéma. Et même si ces dernières années, quelques adaptations cinématographiques de jeux à succès ont fleuri sur nos écran (Resident Evil, Tomb Raider 1 et 2, Mortal Kombat, Street Fighter, Doom, Silent Hill), le cinéma n’est pas ostensiblement demendeur de l'imaginaire vidéoludique. Et pourant, cette comparaison entre les deux médiums devient inévitable et d’autant plus pertinente qu’elle est rendue possible par les constantes évolutions techniques des supports.

La technique joue un rôle essentiel dans cette progression fulgurante des jeux vidéo vers le "photo réalisme". Prenez un même personnage hier et aujourd'hui, les différences de représentation sont flagrantes. Ainsi, James Bond - une des licences les plus anciennes et les plus appréciées - a été adapté à toutes les générations de supports. Dans les premiers jeux, il était impossible de reconnaître l’un des célèbres interprètes de l’espion britannique, qu'il s'agisse de Sean Connery ou Roger Moore. Aujourd’hui, c'est le contraire, il est impossible de ne pas reconnaître son interprète. Les progrès de modélisation sont flagrants et leur rendu favorisé par la puissance de la machine et l’application de la 3D numérique en temps réel. Fini désormais l'exploitation approximative d'une licence.

De Van Helsing à Riddick, Matrix, Tomb Raider en passant par Bond, aucun détail n'est oublié et tous ont désormais un visage fidèle. Le jeu vidéo permet une plus grande implication du joueur dans l’univers d’un héros de cinéma qu’il connaît et reconnaît. Certains réalisateur de cinéma ne s'y sont pas trompé qui ce medium pour prolonger une histoire commencée en salle.

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