Hey Act III

L’Act III d’une trilogie consacrée à la représentation et défense des arts dits outsiders.

La contre-culture revient à la Halle Saint Pierre à Paris Montmartre jusqu’au 13 mars 2016, sous l’égide d’Anne et Julien, fondateurs de la revue HEY ! et organisateurs depuis 2011 de ces expositions "HEY !" à la Halle Saint Pierre.

L’art brut n’est qu’une composante de ce bouillonnement culturel. Cet art dissident va plus loin: nombre des artistes ici présents sont issus des écoles d’art, y enseignent parfois, mais cultivent néanmoins des canons éloignés de ceux de l’art contemporain dominant. Le surréalisme pop en est un courant majeur, avec des artistes comme Mark Ryden ou Thomas Woodruff.

La mort est ominiprésente, sous des formes généralement grotesques que ne renierait pas le cinéaste Tim Burton. Nombre d’artistes, en particulier américains ou latinos, aiment revisiter grands mythes et peintures religieuses.

L’influence du tatouage est aussi très sensible chez nombre d’artistes. Christopher Conn Askew, auteur de Carmelia (choisie comme visuel de l’expo) a lui-même été tatoueur pendant 17 ans. Son inspiration vient de ses rêves qu’il consigne dans son carnet de croquis. Il peint d’instinct, sans modèle, laissant son subconscient lui dicter son inspiration et mettant à profit ses petites erreurs et accidents de parcours pour mieux enrichir sa peinture.

L’imaginaire, résistant aux normes et impératifs sociaux, est ici au pouvoir.

Paul Schmitt, septembre 2015