Visual Blues

Graffeur devenu peintre d’enseignes, Steve Powers fait danser lettres et images en un « blues visuel ».

Graffeur reconnu dans les années 90 sous le pseudo d’ESPO (Exterior Surface Painting Outreach), l’américain Steve Powers a couvert nombre de murs de ses tags. Pas seulement à Philadelphie, sa ville natale, et New York, mais aussi aux biennales de Venise et Liverpool comme invité en 200& et 2002. Reconverti (assagi ?) en peintre d’enseignes, il y a appliqué son amour de la lettre pour en renouveler le genre.

Steve Powers n’a cependant pas renoncé à l’art proprement dit. S’inspirant des traditions américaines d’illustration (BD notamment, on pense aux personnages de Crumb) autant que de sa pratique typographique, il continue à décorer des murs de saynètes et dictons populaires mélangés. Un univers gentiment loufoque, qu’il dénomme lui-même Visual Blues. Une poésie de rue qui s’est invitée sur les murs de la galerie Alice à Bruxelles , jusqu’au 22 juin 2013.

Clémentine Gaspard, juin 2013