Frank Lloyd Wright and the city

Les vues et projets d’urbanisme du célébrissime architecte.

Outre le Guggenheim museum, Frank Lloyd Wright est surtout connu pour ses maisons, notamment la « maison sur la cascade » (Fallingwater house, 1935) où formes organiques et nature se combinent harmonieusement. Frank Lloyd Wright voyait en effet un bâtiment comme un organisme vivant dont les pièces, qu’il aimait agencer de façon autonome, seraient les organes. Avec un style qui privilégie l’horizontalité autour d’un foyer central, ouverte sur l’extérieur comme ses  « Prairie Houses » devenues un élément typique de son Midwest natal.

Devenu célèbre, Frank Lloyd Wright développe en 1934-35 « Broadacre City », un projet qui concrétise ses vues pour un habitat dispersé, fait de maisons individuelles regroupées en quartiers avec commerces et industries légères, eux-mêmes reliés par des voies express à travers des espaces verts. Une conception à l’opposé des villes héritées du XIXème siècle comme New York et Chicago, d’un urbanisme dense où s’entassent les vagues d’immigrants successifs. Et une conception qui influencera largement l’urbanisation américaine d’après-guerre où prédominent faubourgs résidentiels et autoroutes.

On découvre pourtant dans cette exposition de croquis de Frank Lloyd Wright, au MoMA à New York jusqu’au 1er juin 2014, que le célèbre architecte était aussi partisan des villes verticales, au moins en leur centre. Avec en point d’orgue « Mile High » (1956), un projet - tellement actuel – de tour de 548 étages et d’un mile (presque 1700m) de haut ! Auparavant, Frank Lloyd Wright a travaillé sur nombre de projets d’immeubles de bureaux où il combine souvent noyau central en béton, décrochage des façades et revêtement en verre pour plus de lumière et d’ouverture vers l’extérieur.

Vertical et horizontal à la fois, l’urbanisme de Frank Lloyd Wright est celui de la modernité américaine.

Clémentine Gaspard, mars 2014