Maison & Objet: Singularité

Design d’intérieur, design produit, et même design graphique : il y avait beaucoup à voir au salon Maison & Objet, prélude à la Paris Design Week.

Maison & Objet : Singularité(s)

Maison & Objet s’est doté d’un observatoire réunissant neuf professionnels reconnus qui ont pour mission d’identifier les tendances montantes du design. Leurs réflexions font l’objet de publications dans les cahiers Inspirations de Maison & Objet et aussi d’expositions à l’intérieur du salon lui-même. Thème retenu pour cette édition de septembre 2011 : la Singularité. L’uniformité de masse ne fait plus l’unanimité. Le désir de différence inaugure des codes qui dynamitent la banalité. La création met ainsi au singulier les standards du style. Hors Piste (François Bernard de l’agence Croisements), Couplicité (Vincent Grégoire du bureau de conseil en innovation Nelly Rodi) et Obsessions privées (Elizabeth Leriche) ont mis en scène ces tendances dans les domaines respectivement du sport, du couple et de la collection. Et saluons au passage la qualité du design graphique dont Maison & Objet et son agence Preview ont su faire preuve dans leurs visuels, affiche principale mais aussi celles signalant les différentes composantes du salon.

Créateur de l’année 2011 : l’architecte Edouard François

Les créations de designers (les frères Bouroullec, Philippe Starck, Konstantin Grcic, etc.) abondaient aussi sur les stands des exposants, répartis dans les différents halls et sections de Maison & Objet, et même à l’extérieur.  Edouard François, pionnier de l’architecture verte, distingué ici comme « Créateur de l’année 2011», est intervenu pour recycler une partie des 900 tonnes de déchets (textiles, emballages, etc.) générés par le salon en œuvres d’art en les compressant  en ballots : « Sur ces ballots bruts compressés, j’apposerai ma signature, puis nous les vendrons pour financer fin décembre un prix de design qui récompensera ceux et celles qui explorent au plus loin cette nouvelle attitude de recyclage. » Plus qu’écologiquement correct, écologiquement intelligent !

Paul Schmitt, septembre 2011