Observeur du Design 11

209 sélections, 33 Etoiles à découvrir avec fiches détaillées pour cet Observeur du Design 11. With comments in english too.

NDLR : en galeries ci-contre, les 33 Etoiles du design, suivies par notre sélection de 28 autres objets/fiches en essayant de privilégier l'originalité du design.

Faut-il encore le présenter ? Rappelons simplement que l’Observeur du Design, créé en 1999 par l’APCI (Agence pour la Promotion de la Création Industrielle) et sa dynamique présidente Anne-Marie Boutin, a pour vocation de distinguer et de labelliser des réalisations innovantes grâce au design. Un comité technique sélectionne parmi les réalisations candidates celles dignes de figurer sous le label « Observeur du design ». Sur les 209 sélectionnées pour cette édition, 179 sont déjà commercialisées, 21 sont encore en quête d’éditeur et 9 sont des projets prospectifs. Et ces réalisations proviennent de 137 entreprises (dont 50 ont un bureau de design intégré) et 113 agences et designers. Point d’orgue de l’événement, le jury présidé cette année par Elisabeth Ducottet (Président du fabricant de produits médicaux Thuasne, et du R3ilab – réseau pour l’innovation immatérielle dans l’industrie) a récompensé par 33 « Etoiles » les designs les plus remarquables, Etoiles révélées ce 8 novembre à la Cité des Sciences à la Villette (Paris), lieu d’exposition de toutes ces réalisations.

Le Design annonce la couleur
Sous ce mot d’ordre, cet Observeur du Design 11 s’est mis en scène en couleurs, à la fois pour sa charte graphique (un damier de pixels déclinant en diagonale les couleurs de l’arc-en-ciel) et pour la mise en scène de son exposition à la Cité des Sciences confiée à l’agence Scénorama. Il s’agit aussi de souligner l’importance de la couleur dans le design. Identificateur d’objet, aide à l’utilisation, mais aussi facteur de perception en liaison avec les autres sens, permettant des effets de rendu diversifiés grâce aux nouvelles matières, la couleur a une dimension symbolique et révèle l’évolution de nos sociétés et de leurs contextes économiques et culturels.

Les grandes tendances de l’Observeur du design 11
Designers et étudiants font ici ressortir les grandes préoccupations du temps. L’ecodesign est partout, chaque fiche produit communiquant son mini-bilan environnemental, et les objets faisant appel aux ressources renouvelables et en particulier à l’énergie solaire se multiplient, tel cet « arbre » dont les feuilles sont des capteurs solaires pour recharger votre mobile. On notera parmi les Etoiles du design 11 la prise électrique EcoTV pour ne plus laisser allumés en veille  vos appareils électroniques, le banc How Many en briques alimentaires Tetrapak recyclées, Topique-eau, système à accrocher aux arbres pour capter et filtrer les eaux de pluie, ou encore Les Econautes pour récupérer les huiles usagées en milieu portuaire.
La sécurité est aussi une valeur à la hausse, du service de certification d’œuvres d’art ARTtrust à l’outil de déminage Harvest System, en passant par l’éclateur Merlin Securi-T de Leborgne pour ne plus se blesser en coupant du bois.
L’intégration dans la cité en alliant fonctionnalité et esthétique est largement prise en compte, que ce soit au service des handicapés avec la poussette Jetti et le fauteuil roulant polyvalent New Live, ou tout simplement en faveur de l’industrie avec le transpalette design Citi de Still ou l’élégante veste de protection Madikeri de Lafuma.

Et bien sûr, les innovations technologiques continuent : le célèbre ParrotAR Drone a été distingué à cet Observeur du Design 11 du prix du design numérique, mais on notera aussi le miniprojecteur Pico de Samsung, l’e-reader Binder de Sagem et le Smartbabyphone pour surveiller à distance en audio et vidéo votre bébé depuis votre smartphone. L’irruption du numérique dans les appareils domestiques fait progresser la domotique avec par exemple On/Off, une peinture sensitive qui fait office d’interrupteur électrique quand on la touche.

Tout ceci est à voir à la Cité des Sciences, porte de la Villette à Paris, jusqu’au 13 mars 2011.

Paul Schmitt & Clémentine Gaspard, novembre 2010