Adobe Creative Suite 3 : Web : page 5 : Fireworks

Fireworks, le logiciel « couteau suisse » pour éditer et publier des images sur Internet

Peu de nouveautés, mais tous les bénéfices de l'intégration dans la CS 3.

Pour répondre aux demandes des créatifs Web, Adobe a progressivement doté Photoshop d’outils vectoriels essentiels et Illustrator de quelques fonctions bitmap. ImageReady était devenu le compagnon d’exportation d’images indissociable de Photoshop… Les tentatives de logiciels plus spécialisés s’étaient toutes soldées par un échec. Qui se souvient encore d’ImageStyler ou de LiveMotion ? L’outil idéal restait absent de la gamme…
Malgré les efforts d’Adobe, Macromedia était devenu entre-temps le spécialiste incontesté du Web et son logiciel de dessin, Fireworks, un outil particulièrement productif, parfaitement adapté aux exigences graphiques d’Internet. Cette compétition s’est achevée il y a deux ans avec l’achat de Macromedia par Adobe.


Le lancement de la CS3 marque donc une nouvelle approche du Web pour Adobe et, à côté des vedettes Flash et Dreamweaver, la nouvelle mouture de Fireworks tient largement sa place, même si, d’une certaine façon, elle apporte peu de nouveautés car l’essentiel des efforts d’Adobe s’est porté sur l’intégration du logiciel au reste de la gamme. Ce qui était sans doute une tâche complexe !
Pour mémoire, afin de gérer dans un même document des éléments bitmap et vectoriels, chacun d’eux est enregistré comme un objet sur un calque particulier. Des outils et des fonctions spécifiques permettent d’agir dans chacun des modes. Fireworks ne travaille qu’en mode RVB, les fichiers CMJN sont donc convertis à la volée lors de leur ouverture.

Fireworks et Photoshop
Bien sûr, l’objectif est de pouvoir passer sans accroc d’un logiciel à l’autre. Ainsi Fireworks est-il maintenant doté des mêmes effets de calque que Photoshop pour assurer une parfaite compatibilité entre ces deux produits. Ces effets s’ajoutent à ceux préexistant avec une différence fondamentale toutefois : les effets Fireworks peuvent être appliqués aux objets vectoriels, alors que les effets Photoshop imposent la conversion préalable des objets en mode bitmap. La combinaison de ces deux « mondes » étend d’autant les capacités créatives de l’outil :

La version précédente de Fireworks ne permettait la gestion que d’un seul niveau de calques. Celle-ci reconnaît la structure hiérarchique des calques de Photoshop, l’ordre et le niveau de chacun de ces éléments pouvant être modifié à tout moment.

Les 7 effets de transparences les plus communs aux utilisateurs de Photoshop sont au programme : incrustation, densité linéaire + et –, lumière vive, linéaire et ponctuelle, mélange maximal. Les orphelins trouveront sans doute leur place dans la CS4.

Enfin, Fireworks est aujourd’hui capable d’enregistrer ses fichiers au format PSD en perdant au passage les effets bitmap attribués aux objets vectoriels, effets que Photoshop ne sait pas gérer.


Fireworks et Illustrator
La dualité des modes de Fireworks imposait qu’il soit capable d’ouvrir et d’importer les fichiers vectoriels d’Illustrator. La richesse des capacités de ce dernier ne permet bien sûr pas de profiter de certaines fonctions interactives, la 3D en étant l’exemple le plus significatif, sans en avoir préalablement décomposé l’aspect. L’essentiel, c’est-à-dire la structure exacte des courbes de Bézier, celle des calques, les dégradés, les motifs, la transparence, les liens vers des fichiers externes et l’apparence des couleurs est conservé.