Réflexions autour du dessin.

Le MicroOnde, centre d’art contemporain de l’Onde de Vélizy-Villacoublay propose un nouvel angle d’approche du dessin à travers les créations de trois artistes. Narrateurs d’histoires graphiques, François Lewyllie, Guillaume Pinard et François Trocquet sont les chefs d’orchestres d’une réflexion autour du dessin contemporain.

 

A l’orée du dessin : l’animation

En interaction avec l’espace d’exposition du MicroOnde, Guillaume Pinard s’interroge sur la notion d’enfermement et cela en écho à son travail de dessinateur. Ses réalisations sont couvées par deux espaces clos dans le couloir du centre d’art. Deux petites salles accueillent donc le visiteur pour une séance inattendue, celle d’histoires incongrues, métaphores des systématismes de la société. Une mouche motarde décapite un drôle d’oiseau dans un univers labyrinthique à souhait, pour une mise en déroute du spectateur garantie.
Quittant le support papier pour l’écran numérique, le dessin selon G. Pinard est un monde où la rectitude approche la perfection et où les mises en abimes peuvent se superposer. Provisional End et Primalab, (2006 et 2007) sont la réunion de deux volontés, celle de pouvoir raconter à l’infini une action sans technique manuelle laborieuse, et celle de cadrer la dite action.
" Mes réalisations s’apparentent à des road movies : la forme noble et aboutie de la boucle côtoie l’enterrement en première classe de toutes les histoires." explique l’artiste.
 

Un story-board pro-architecture

Avec quelques 200 dessins présentés sur un mur de 8 x 12 m, l’installation graphique de François Trocquet invite à la lecture image par image. Exécutés au stylo à bille noir, ses saynètes rappellent les gravures médiévales dans une stylistique qui s’inspire à la fois de la vanité moderne et de l’architecture urbaine. Crânes, œil orphelin, paysages désertés, arbres filaires et ombres fragiles sont les acteurs de ses dessins qualifiés par l’artiste lui-même d’ "énigmes graphiques". Le spectateur se trouve ainsi face à une mise en scène en 2D, dans laquelle le choix de transcription lui est laissé. La question propre au dessin est soulevée par F. Trocquet, sous la forme de la trace historique. En effet, il revendique ses compositions comme les reflets de l’abandon observé dans les architectures issues de l’époque moderne. Sorte de mises en scènes nostalgiques et cataclysmiques, les bâtiments créés par l’artiste se révèlent comme des blocs monolithiques oubliés au beau milieu d’une nature elle aussi peu fréquentée.
 

Celui qui se moquait de l’art

Si F.Trocquet et G. Pinard sont de ceux qui maîtrisent l’art du dessin avec ferveur et souci d’exactitude, François Lewyllie fait davantage partie de ceux qui s’en servent pour mieux s’en moquer. Dans une installation polymorphe, où les cadres aux proverbes stupides et les objets inutiles jalonnent le passage du visiteur, F. Lewyllie détourne les images icônes tout en mélangeant les médias dans une optique, elle, claire et bien rationnelle. Jouer au casino en ligne ou au poker en ligne peut apporter des frissons comme aucun autre site de jeux sur internet. Voir les gains s’accumuler sur son compte de casino en ligne АК www.casinosfrancaisenligne.fr ou de poker en ligne alors qu’on n’a même pas quitté son appartement peut faire tourner la tête et faire penser qu’on est dans un rêve. Mais c’est pourtant la réalité pour des milliers de joueurs partout dans le monde. Cependant, il est important de suivre quelques généralités et conseils précieux et importants afin d’avoir une bonne expérience en jouant au casino en ligne. Ce dernier se considère ainsi comme un interrogateur de la place de l’artiste dans la société, en dessinant avec maladresse et naïveté délibérées. J’aime rendre hommage au mérite (titre de l’installation) rassemble aussi des projets utopiques sur la question du geste vain. L’artiste se filme ainsi en train de lancer une pierre dans le vide, dernière tentative de démonstration du rôle souvent dévolu aux artistes : celui d’agir sans espérer de retour, voire d’effets.

 
Hairy Tales
, soit "histoires velues" est un concentré de pirouettes visuelles, au cœur d’un lieu artistique qui peine à être visité, mais dont la qualité architecturale créée par Claude Vasconi mérite tout simplement un réel détour. A suivre.

 

Agathe Hoffmann - Novembre 2007.

Jusqu'au 2 décembre.
Hairy Tales
MicroOnde, Centre d'Art Contemporain de l'Onde
8 bis avenue Louis-Breguet, 78140 Vélizy-Villacoublay.
Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 19h, le samedi de 12h à 17h et les dimanches 18 novembre et 2 décembre de 15h à 18h sur rendez-vous.