Goblin Prism

Musicien avant d’être designer graphique, Johann Kauth est un créateur « free-form ».

Hallucinatoire est le mot qui revient le plus souvent pour décrire le travail du graphiste allemand (mais vivant à Anvers) Johann Kauth. Touche-à-tout de génie pourrait aussi résumer son parcours. Diplômé en design graphique de la prestigieuse Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam en 2010, il y apprend entre autres la sérigraphie et l’impression au pochoir. Des talents qu’il met au service de sa passion de longue date : la musique électro. En 2004, il a fondé avec Hannah Giese le label de musique expérimentale Hallo Gallo, organisant jusqu’en 2012 concerts et événements dans des lieux désaffectés. Il co-dirige également le label indépendant Stenze Quo et mène lui-même plusieurs projets musicaux : sous le pseudonyme Fyoelk, en formant Laser Poodle avec Jonathan Mikkelsen, duo « free-form acid house rave beat punk » qui a sorti une demi-douzaine de titres depuis 2009, etc.

Johann Kauth n’en oublie pas le graphisme pour autant, produisant affiches et couvertures de disques à l’appui de ses activités de musicien et producteur. Johann Kauth aime improviser. Avec une fascination pour les effets hallucinatoires tels que les moirés, les contrastes positifs/négatifs ou les vibrations de couleurs. Son langage visuel est fortement ancré dans les cultures alternatives musicales et les fanzines mais il trouve également ses sources dans l’art brut et le pop art.

À la galerie nancéenne My Monkey, Johann Kauth présente jusqu’au 6 novembre 2015 une sélection de couvertures de disques (principalement pour Amsterdam’s Rush Hour Music et No Label) ainsi que des posters de concert, des éditions sérigraphiées et une installation. Une découverte qui vaut le voyage jusqu’à Nancy, sinon laissez-vous hypnotiser par son Tumblr en sus de notre galerie ci-contre.

Clémentine Gaspard, octobre 2015