Affiches et installations à la galerie Kamchatka

Astucieux et bons communicants, les trois compères de l'atelier de création Les Graphiquants expose leurs affiches et créations en volume à la galerie Kamchatka.

L'atelier des Graphiquants existe depuis un an. Formé par le duo de graphistes Romain Rachlin et Maxime Tétard, il est complété par Cyril Taïeb et ses compétences en matière de gestion de projets. Tous trois ont 27, 28 et 29 ans.

Aiguillonnés par Cyril Taïeb, les deux graphistes de l'équipe, formés aux Arts Déco de Paris, ont choisi de débrider leur créativité à l'occasion d'une exposition à la petite galerie Kamchatka, dans le Marais à Paris.

La Galerie Kamchatka, ils la connaissent bien pour en signer régulièrement la communication. Dans ce lieu petit mais très lumineux, le trio a choisi d'exposer des affiches et des objets/installations tirés de ces affiches avec pour thème central "les petits meurtres du quotidien".

Jouant avec des phrases aux sens multiples, osant la distorsion typographique pour renforcer le lien entre le fond et la forme, les affiches des Graphiquants osent une philosophie post-moderne vaguement déprimée. "De retour d'un idyllique coma", "J'ai perdu l'emploi du temps", "On tourne en rond", "Je tue ils" ou bien encore "Prends sa place", assènent-ils, visuels torturés à l'appui.

Les créatifs, s'éloignant ainsi de leur pratique graphique quotidienne, ont souhaité contrecoller leurs affiches, les faisant ainsi sortir du mur, les transformant ainsi en objet artistique. Ils ont également choisi de décliner ces posters en installations. Des créations en volume qui brouillent les pistes entre arts appliqués et arts plastiques.

Et comme les Graphiquants restent de bons communicants, ils ont tiré 3000 exemplaires de chaque affiche exposée qu'ils vendent 20 euros pièce. Une idée de cadeau de Noël, peut-être ?

Enfin, sachez que courant janvier Pixelcreation.fr publiera un portrait de ce jeune atelier de graphisme dynamique et talentueux aux clients déjà prestigieux (Ministère de la Culture, Château de Versailles...).

Léonor de Bailliencourt - Décembre 2008