La galerie Anatome rejoue le Grand Soir

Quarante après, que reste-t-il des évènements de mai 1968 ? Au-delà des mutations sociétales qui ont suivi ce joli mois de mai, de nombreuses affiches témoignent de l'importance de ces journées dans l'histoire française contemporaine. Pour cette exposition, la galerie Anatome retrace ce que fut la production d'affiches des "ateliers populaires".

Flash-back. Retour en mai et juin 1968, à l'Atelier populaire de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA) et à celui de l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD) : des affiches politiques, vivaces, excessives, vibrantes et revendicatives y voient le jour à tour de bras. Une légende graphique s'écrit.

Mai 2008. Pour célébrer les trente ans de ce mythe fondateur contemporain, la galerie Anatome, dédiée au graphisme, a choisi de rappeler le patrimoine esthétique et culturel que représentent ces affiches, dont la portée politique et sociale reste plus que jamais d'actualité.

L'exposition entend également bousculer quelques idées reçues fantasmes sur la production des ateliers. Ainsi, la notion de "création spontanée" des étudiants est mise en cause et l'importance du mouvement de la Jeune Peinture mis en lumière.

Présentées selon un ordre chronologique, les affiches sont ainsi aisément situées dans leur contexte, témoignant de l'immense travail réalisé par Michel Wlassikoff, historien, enseignant, commissaire de cette exposition et auteur de l'ouvrage éponyme, "Mai 68, l'affiche en héritage" publié aux éditions Alternatives.

Léonor de Bailliencourt - Avril 2008
Du 7 mai au 26 juillet 2008.
Galerie Anatome, 38 rue Sedaine, Paris 11e.
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous.