Vivamus! Le graphisme espagnol
Invité par la galerie Anatome, le graphiste et illustrateur espagnol, Peret, a réuni quelques amis graphistes-illustrateurs avec pour mot d'ordre de fuir "les impératifs des modes, ainsi que la platitude contemporaine".
Cette exposition, qui se tient du 6 mars au 4 mai 2002 (voir plus bas pour les informations pratiques), s'inspire d'un texte de Baltasar Gracián (un jésuite espagnol du dix-septième siècle) : L'homme universel. Il s'agit dun parcours symbolique en trois temps autour de l'étude, du voyage et de la réflexion.
Au rez-de-chaussée, sont présentés 5 box avec des objets chers aux graphistes; au premier étage de grandes banderoles sur lesquelles sont imprimés une quarantaine de travaux par graphiste et une vidéo, et dans la mezzanine de la galerie: des valises pleines de surprises...
Les trois étapes de Peret
“Lorsque la Galerie Anatome m'a invité pour une carte blanche, j'ai immédiatement pensé à inviter à mon tour quatre amis afin de concevoir un projet commun. Ce joyeux impératif nous sert de prétexte à la présentation d'un écrit de Baltasar Gracián, jésuite espagnol du XVIIe siècle assez particulier. Ses réflexions morales ont secoué la société de son temps et il a été revendiqué par la plupart des moralistes français, comme par Schopenhauer et Nietzsche. Dans L'Homme Universel, il déploie une métaphore sur la répartition en trois étapes de la vie d'un homme sage. Celui-ci s'emploie à s'entretenir avec les morts dans le premier tiers de sa vie, avec les vivants dans la seconde partie et avec lui-même dans la dernière.
Nous avons interprété symboliquement cette sorte de rébus pour illustrer, sous forme d'installation, une courte diatribe dans laquelle nous défendons le retour aux idées face à la banalisation grandissante de la communication visuelle. Nous rendons hommage à Baltasar Gracián, évidemment, mais aussi à tous ceux qui, par leur amour de ce métier qu'est le design graphique, ont su élever cette pratique. "Nous restons pris dans une réalité qui nous échappe et faisons ce que nous pouvons pour y comprendre quelque chose. Ainsi donc, on ne saurait être plus actuel dans ce pari. D'autant que l'auteur auquel nous rendons hommage fait preuve d'un mordant et d'une vivacité qui ne témoignent malheureusement pas de l'esprit du moment.Le résultat, c'est cette installation que nous aimerions partager avec vous.
Que chacun en tire ses propres conclusions.
Comme dit Boby Lapointe : "comprend qui veut, comprend qui peut".