XPress 8 : une nouvelle interface

Les différences entre la version 6.5 et la 8 semblent minimes au premier coup d’œil, il ne suffit pourtant que de quelques manipulations pour constater que les modifications sont profondes tout en permettant aux utilisateurs de longue date de retrouver le « look and feel » qui leur est habituel. Qu’en est-il si nous entrons un peu dans les détails ?

Les onglets de chaque panneau, lorsqu’ils sont nécessaires, ont quitté le bas de la fenêtre pour venir se positionner dans le haut. Ils sont ainsi plus visibles et n’entrent plus en « conflit » avec la palette spécifications.

La palette d’outils
Leur disposition a été redéfinie afin de limiter le nombre de manipulations à effectuer au moment de la mise en pages. Petit tour du propriétaire…
L’outil de manipulation de blocs reste identique, si ce n’est qu’un double-clic sur un bloc déjà rempli transforme instantanément cet outil en curseur d’édition dans le cas d’un bloc de texte et en outil de modification de bloc dans le cas d’une image.
L’outil d’édition de texte est identique… mais il permet maintenant de tracer directement un bloc texte. Les deux outils de chaînage et de déchaînage apparaissent à sa droite dans la palette d’outils.
L’outil de manipulation d’image donne accès simultanément aux poignées de redimensionnement de bloc et à celles (en demi-cercle gris) de cadrage-rotation du contenu selon la zone où on le positionne. Il suffit de cliquer-glisser l’une d’elle pour la sélectionner automatiquement. Une fonction particulièrement confortable et efficace. On peut aussi, grâce à lui, dessiner un bloc image.
La série d’outils de dessin de blocs est semblable à la version précédente, si ce n’est qu’il ne contient plus l’outil de courbe de Bézier et que les blocs ainsi définis peuvent indifféremment contenir du texte, des images ou… rien ! S’y ajoute également l’outil de zones de composition dans le cas d’un travail multi-médias.
À noter que la forme des angles est maintenant un attribut de bloc qu’il est donc facile de changer a posteriori.
L’outil ligne sert toujours à tracer des lignes droites, on ne lui en demande effectivement pas plus.
La série des outils de courbes de Bézier est regroupée et fonctionne maintenant exactement comme ceux d’Illustrator. Cette modification majeure facilite indiscutablement leur utilisation.
L’outil tableau est inchangé.
L’outil zoom et l’outil main restent d’un fonctionnement identique à la précédente version.
Au modèle de Photoshop, Illustrator et InDesign, tous les outils sont maintenant accessibles en pressant une touche (par exemple T pour l’outil texte) lorsqu’on est pas en mode d’édition de texte, bien sûr. Les raccourcis sont précisément ceux des logiciels précités. Quark sachant parfaitement que ses utilisateurs se servent également de Photoshop et d’Illustrator, l’intégration avec ces deux logiciels a été particulièrement étudiée

Les palettes de fonctions
Elles ont adopté un nouveau look qui occupent moins l’espace visuel. Peu de changements sinon.
Un regret, il n’est toujours pas possible de créer directement une couleur « à la volée » pour le fond ou le contour de l’objet sélectionné, il faut impérativement passer par la création d’une couleur dans la palette. Cette contrainte assure sans doute la cohérence des couleurs utilisées dans des documents répétitifs, mais est assurément pénalisante lorsqu’une maquette est à usage unique.

Les menus Wysiwyg
Cela pourrait paraître un détail et pourtant, avec la multiplication des polices disponibles, la possibilité de voir le dessin réel des caractères assure un confort d’utilisation indéniable pour les fontes que l’on n’utilise pas quotidiennement. La mise en œuvre de cette fonction étant tout de même gourmande en temps machine, il est possible de la désactiver temporairement en appuyant la touche majuscule avant de dérouler le menu, ou définitivement dans la fenêtre des préférences du logiciel.

Les vignettes de pages
Les « rectangles numérotés » sont bien sûr toujours accessibles en premier niveau, mais il suffit de presser la touche « curseur vers le haut » du clavier pour voir apparaître à leur place des vignettes de pages. Plusieurs pressions successives permettent d’afficher des vignettes de près de 8 centimètres de haut. C’est assurément une fonction très efficace pour identifier rapidement la page que l’on cherche dans un document volumineux. La touche « curseur vers le bas » retourne aux rectangles numérotés souvent suffisants pour naviguer d’une page à l’autre.

L’identification des pages actives
Il est parfois difficile de savoir sur quelle page va être réalisé le collage d’un élément si l’échelle d’affichage de la fenêtre projet permet de visualiser plusieurs pages. Les préférences du logiciel permettent maintenant de définir la couleur de fond des planches actives et inactives afin de ne plus commettre ce genre d’erreur. Notons au passage que la majorité des « facilités » offertes par Quark XPress 8 sont paramétrables dans les préférences, cela pour permettre à chacun de configurer le logiciel à sa main.