Drawing now 2013 et DDessin[13]

Un grand week-end pour parcourir  les deux salons du dessin contemporain à Paris.

Pour les amateurs et collectionneurs d’art, le dessin est peut-être le medium le plus abordable, celui où même de grands artistes sont encore à portée de bourse. A fortiori quand ces artistes sont contemporains et pour la plupart en devenir, pas encore des célébrités dont le marché s’est emparé. Et le grand week-end du 11 au 14 avril 2013 était l’occasion de l’année à cet égard : Paris abritait le premier événement d'art contemporain en Europe exclusivement dédié au dessin, avec non pas un mais deux salons.

Drawing now
Sis au Carrousel du Louvre, Drawing now en est déjà à sa 7ème édition. 85 galeries, dont 30% d’étrangères, présentaient à la fois des artistes établis (Frank Miller et ses dessins de Sin City, ou encore Vik Vudor) et des œuvres récentes de dessinateurs moins connus.

Et force est de constater que le  pessimisme ambiant se reflétait dans l’exposition, plus encore que les années précédentes : un peu partout des corps sanglants ou déchirés, si possible en train de copuler et avec un crucifix par-dessus pour faire bonne mesure. Heureusement, nombre de dessins filaient leur métaphore de façon plus indirecte, voire plus poétique comme le montre la sélection de visuels ci-contre.

Le Prix Drawing now a été attribué cette année au suisse Didier Rittener, dont les dessins abstraits « remixent constamment le vocabulaire formel qui constitue notre mémoire collective, produisent des collisions particulières entre nos différentes références culturelles, élaborent un langage visuel universel résolument contemporain. »

DDessin13
Succédant à Chic Dessin à l’Atelier Richelieu, DDessin en a gardé l’esprit « off » en privilégiant galeries et dessinateurs émergents. C’est le lieu pour plus d’exploration visuelle, plus de modestie aussi avec des présentations plus intimistes dans un lieu plus restreint.

Pas de salon sans prix : DDessin a décerné le sien à l'artiste iranien Nima Zaare Nahandi, né en 1983, pour son œuvre Sans titre de la Série Perma, réalisée en 2012, série qui offre une métaphore de la recherche de la joie. Un travail plutôt conceptuel, très construit et qui fait impression.

Clémentine Gaspard, avril 2013

Galeries à voir sur les mêmes sujets:

> Drawing Now 2012

> Chic Dessin 2012 + Patrick Jannin

> Semaine du dessin 2011

> Slick Dessin 2009