Banques d'images 2007 (page 4)

Accès à la page 1 - Matton Images
Accès à la page 2 - Jupiterimages
Accès à la page 3 - Photnonstop et AKG Images
Accès à la page 5 - BSIP et PictureHouse
Accès à la page 6 - ReadyMade Images

Phanie
Le photo-journalisme, toujours

Chez Phanie, agence spécialisée dans la photographie médicale et de santé, on entretient sa spécificité journalistique. Créée en 1991 par Odile Bourreau, ancienne photographe pour le magazine Le Généraliste, Phanie emploie 9 personnes parmi lesquelles 4 photographes, 1 commercial, 2 iconographes et 1 informaticien. "Nous ne faisons travailler que peu de photographe extérieurs à l'entreprise", explique-t-on chez Phanie. "Tous sont salariés."

Presse et illustration

Travaillant essentiellement pour la presse, Phanie – qui elle-même a le statut d'agence de presse – s'est progressivement ouverte aux images d'illustration "Nous faisons beaucoup de reportage", explique Odile Bourreau. "Mais depuis la fin des années des années 1990, nous produisons plus de photos du type banque d'images, illustration. L'arrivée de Getty Images a réellement changé la donne. Ils ont tiré l'image de photothèque vers le haut. Cependant pour le reportage pur nous sommes restés sans concurrence. Les deux gros, Getty et Corbis, ne nous ont pas fait de mal."

Qualité plutôt que quantité

Dans cette structure à l'esprit journalistique resté intact, la quantité ne prévaut jamais sur la qualité. "Nous avons pris le virage du numérique", admet Odile Bourreau, "Mais cela ne nous empêche pas de toujours privilégier la qualité plutôt que la quantité. Nous avons 80 000 images et ça nous semble suffisant. Ainsi, quand nous faisons un reportage, les ¾ des images ne sont pas retenues. De culture et d'âme nous sommes journalistes."

Ethique journalistique

De leur statut journalistique, les équipes de Phanie retiennent surtout l'obligation d'honnêteté et d'éthique. Témoignant de la confusion des genres de plus en plus à l'oeuvre dans la presse, quand vrai et faux reportages se confondent, quand témoignage et illustration pure fusionnent, le sens de l'information permet de tirer son épingle du jeu. "On nous demande de plus en plus d'illustration, un traitement plus lisse des sujets", témoigne Odile Bourreau. "Mais sur une production nous n'allons pas faire n'importe quoi. Même si nous devons monter l'image, ce sera dans le respect de la réalité."

Et demain ?

"Aujourd'hui, pour survivre il faut être ultra-spécialisé. Et comme c'est notre cas, des structures comme Fotolia ne sont pas encore capables de nous faire du tort. Mais à terme, ce système de micro-paiement risque de déstabiliser le marché de la photographie", analyse la fondatrice de Phanie. "Alors pour 2007, notre grand projet c'est de rester bien calé sur notre secteur, notre actualité. Il se peut aussi que nous intégrions à notre base des collections sur des secteurs connexes. De préférences des travaux au long cours plutôt que de l'actualité chaude."

Plus d'info sur phanie.com.