La lumière venue du Nord

Une lumière épurée pour un travail photographique intime et délicat.

Née en 1972, diplômée de la fameuse Aalto University School of Arts à Helsinki, Elina Brotherus est depuis toujours fascinée par le rapport que la photographie entretient avec la peinture, et la notion de beauté. Et elle s’utilise elle-même comme sujet, à la façon d’une Cindy Sherman, mais en moins théâtral, se mettant en scène dans des milieux naturels ou domestiques. Le paysage et l’autoportrait sont la base de son travail. Son histoire personnelle en est la racine.

Elina Brotherus explore son paysage émotionnel sous l’éclairage de sa culture visuelle. « C’est la vie qui dirige mon travail », résume-t-elle. Ses nus, portraits, autoportraits ou paysages interrogent sans aucun détour les genres de l’histoire picturale, de Poussin à Caspar Friedrich, et de la perception visuelle qui les régit.

Elina Brotherus vit aujourd’hui entre France et Finlande, mais « La lumière venue du Nord » est sa première exposition d’ensemble chez nous. Quelque 180 photographies plus quelques vidéos d’Elina Brotherus sont exposées au Pavillon Populaire à Montpellier jusqu’au 25 septembre 2016. Soru ayrıntılı açıklama veya belgesel kanıt mostbet. com bahislerin geri alınması: maç bitiminden ÖNCE bahsi kapatma imkanı On y découvre ainsi l’ensemble de son oeuvre photographique : de son travail d’abord très narratif réalisé à Chalon-sur-Saône en 1999 (Suite française), à son cycle de création plus formel The New Painting (2000-2004 ) qui renvoie aux grands thèmes de la peinture classique, en passant par son rapport à la danse et à ses modèles avec Études d’après modèle - danseurs (2007). Et aussi ses dernières oeuvres profondément autobiographiques Carpe Fucking Diem, comprenant la douloureuse série Annonciation, (2011-2013), où elle exprime sa frustration de ne pouvoir donner vie elle-même. Au centre de son oeuvre, sans aucun égocentrisme, elle est son propre modèle.

Clémentine Gaspard, juillet 2016