Raymond Depardon, Jean Marquis, Zooms, etc.

Avec pour grand thème : Regards sur la France.

Salon des nouveautés en matériel photo, le Salon de la Photo, du 10 au 14 novembre 2016 au Palais des Expositions de Paris, n’en oublie pas la culture, loin de là. Expositions au milieu des stands, Grandes Rencontres avec des photographes et prix (les Zooms) en font un des salons à l’offre la plus fournie à cet égard.

Vu le thème « Regards sur la France » de cette édition 2016, cela ne vous étonnera pas d’y retrouver Raymond Depardon revisitant au tournant des années 80 la ferme du Garet de son enfance. Un grand classique. Jean Marquis, moins connu, mérite d’être redécouvert au même titre que sa contemporaine Sabine Weiss en 2014. Ses photos noir et blanc réalisées pour l’agence Magnum des années 50 aux années 70 documentent la France et les évènements de l’époque. Ses photographies, résolument humanistes, brillent par leur lumière, leur cadrage très modernes et des noirs et blancs raffinés. Et avec « Six regards en quête de paysage », c’est une carte blanche qui est donnée à six photographes pour interpréter la diversité du paysage français et témoigner de la relation parfois conflictuelle mais toujours très personnelle qui lie l’homme à son environnement.

Les ZOOMs, prix décernés sur ce Salon de la Photo, ne sont pas en reste.

Stanley Leroux, Zoom du public avec sa série Cinquantième hurlant, est allé à l’autre bout du globe, aux îles Falkland au large de l’Argentine précisément, photographier une nature sauvage. En 4 voyages de 2012 à 2015, il photographie ces terres isolées et rudes qui font penser à l’Antarctique distant seulement de 700km. Si les Falklands ne deviennent pas après cela une destination touristique prisée, c’est à désespérer !

Les Saisons Noires de Julien Coquentin, Zoom de la presse photo, sont plus proches de Raymond Depardon même s’il s’en défend. Né et élevé en Aveyron, Julien y est revenu en 2013 fixer ses souvenirs d’enfance avant qu’ils ne disparaissent tout à fait. Des images nostalgiques et authentiques d’une vie révolue.

Nouveauté de ce Salon de la Photo 2016, les ZOOMs s’internationalisent en partenariat avec le salon japonais CP+. Les deux lauréats Japonais, Daisuke Onda et Masaki Yamamoto sont ainsi exposés avec Stanley Leroux et Julien Coquentin. Un bonus pas inintéressant, mais un peu décalé, dont on ne voit pas bien la logique ; cela méritait plus de développements et d’explications.

Paul Schmitt, novembre 2016