Ma Samaritaine

Regards photographiques sur un lieu unique, en cours de rénovation.

Grand magasin au centre de Paris pendant plus d’un siècle, la Samaritaine est aujourd’hui un « monument » en attente. En 2005, son propriétaire le groupe LVMH, a décidé de rénover ces bâtiments où se mêlent les influences Art nouveau et Art déco. Un projet qui a mis du temps à se concrétiser, l'agence japonaise SANAA et l'agence française Édouard François n’étant choisis pour diriger les opérations qu’en 2011. « La Samaritaine demain sera plus étonnante encore, plus « habitée » aussi avec le mélange des nouveaux usages (grand magasin, hôtel, bureaux, logements, crèche) qui s’y développeront », selon son président Jean-Jacques Guiony.

Et, pendant ces années de travaux, la métamorphose de l’ancien grand magasin est prétexte à la création d’images avec un travail de « documentation » des transformations successives.

Premières étapes:  onze jeunes photographes se sont vus confier une carte blanche au printemps 2013 par l’équipe de la Samaritaine. Ils ont dû, après repérage, réaliser sur place entre 5 et 25 photographies, et dire ce que le lieu faisait naître en eux. « Je les ai voulus aussi différents que possible, explique le commissaire Christian Caujolle, embrassant l’amplitude de la photographie aujourd’hui, du documentaire à la mise en scène, de la poésie à la fiction, de la narration organisée à la plus grande subjectivité. Et étrangers pour la moitié d’entre eux ». Au résultat, onze regards différents, qui investissent le lieu, le réinventent, prennent la Samaritaine pour prétexte à retrouver leur univers. En 2014, ce sont dix étudiants et anciens élèves de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts qui réitèrent l'expérience.

Troisième volet en 2015: en plein milieu des travaux, Christian Caujolle invite six auteurs plus connus à nous livrer leur expérience du lieu. Tous, comme dans les éditions précédentes, ont des regards différents. Plus affirmés, plus fermes, plus déterminés, plus tranchés.

Cette diversité de propositions, ce dialogue entre mémoire et création contemporaine sont à voir sur place (et gratuitement) à la Samaritaine jusqu’au 20 décembre 2015.

Clémentine Gaspard, octobre 2013 & octobre 2015