Paris Photo 2011

La foire Paris Photo s'installe au Grand Palais et met la photo africaine à l'honneur.

135 exposants pour cette quinzième édition de Paris Photo du 10 au 13 novembre 2011, événement qui est à la photo ce que la Fiac est à l'art en général. Et tout comme la Fiac, Paris Photo s'est installé cette année sous la grande verrière du Grand Palais. Un cadre lumineux tout à fait approprié pour admirer les milliers de photographies exposées.

Highlight de Paris Photo 2011: la photographie africaine de Bamako à Cape Town et propose un panorama complet de cette scène : une présence forte des artistes du continent (44 représentés) avec notamment des galeries sud-africaines et une exposition de 12 jeunes photographes émergents, organisée par les Rencontres de Bamako. Parler de photographie africaine est ici un peu trompeur, comme le rappellent plusieurs participants. Il s'agit ici plutôt de regards sur l'Afrique par des photographes aussi bien européens qu'africains. Car, comme le résumait un participant (africain) de Paris Photo 2011, « on pourra parler vraiment de photo africaine le jour où les photographes africains seront reconnus par les Africains eux-mêmes pour leur regard non seulement sur l'Afrique mais aussi sur le reste du monde ». Et d'ajouter, plus optimiste, que ce jour lui semblait proche tant les choses évoluent vite sur ce continent.

Et pour le reste, le visiteur n'a que l'embarras du choix devant la diversité des photos exposées, depuis les premiers tirages du XIXème siècle jusqu'aux dernières créations contemporaines en passant par les photos de mode (Kate Moss, bien sûr...)ou "vintage" années 60-70. Certaines galeries ont osé l'exposition thématique telle la galerie Magda Danysz avec les photographes chinois Maleonn et Zhang Dali sur le thème "La Chine, paradis artificiel?".

Notre coup de coeur ira cependant à un classique, Odalisque transmutation, réalisé par le grand photographe Brassaï en 1935. Une photo/peinture qui porte clairement l'influence de son ami Picasso et des milieux surréalistes que fréquentait alors Brassaï. Mais aussi un lien de parenté avec le Nu Bleu de Matisse de 1952.

Clémentine Gaspard, novembre 2011

 

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