
"Il est difficilement envisageable aujourd'hui pour un graphiste de ne pas être sensibilisé aux problèmes du son et du design sonore. Auparavant, on établissait une hiérarchisation entre deux mots grâce au gras, aujourd'hui on peut y parvenir en faisant chanter un mot ou en lui associant un bruitage, ou en le déplaçant... Or il y a 20 ans, l'intérêt de la musique était avant tout perçu comme un jeu de structures présentant des analogies avec celles présentes, par exemple, dans la typographie.
Dans les années 80, les graphistes commencent à se poser le problème du son d'un point de vue graphique. A la Cité des sciences à La Villette, la traduction des cartels ne se fait plus par le texte mais par des commentaires, enregistrés en plusieurs langues et diffusés grâce à des casques à infrarouge à portée limitée.
En fait, ce qui est intéressant c'est ce qui surgit aux limites. Entre un texte écrit et un texte parlé sur un site web, qu'est-ce qui se passe ? Voilà le genre de question qui ne se posait pas avant et qu'il faut gérer au niveau de la forme."