
En DSA, les étudiants commencent par étudier une cursive issue des chancelières italiennes, donc une écriture arrondie, calme et souple. Ils abordent ensuite une autre cursive beaucoup plus gothique, fouettée et nerveuse" commente Michel Derre, avec une "gourmandise" communicative : "On étudie d’abord signe par signe en écrivant relativement gros. Cette phase analytique ne constitue pas un but en soi dans la mesure où une lettre est très rarement isolée. Ensuite, les étudiants utilisent une plume plus petite et écrivent un pavé de texte en s'appliquant à l'effet d'ensemble qui doit être cohérent. Puis, intervient un travail de personnalisation en changeant d’outil d’écriture. Cela permet de comprendre comment un rythme fait émerger d’autres formes, d’autres tensions, d’autres structures à l’intérieur d’un texte." Pour la petite histoire, sur cette photo, Michel Derre fait gentiment remarquer à une étudiante (celle qui est située sur la droite) que, sur sa page calligraphiée, l’encre est un peu pâlotte et lui conseille, pour la prochaine fois, d’écrire au jus de citron et de faire sécher le document sur un radiateur...