Portrait d'un réalisateur intriguant, réalisateur du nouveau King Kong et initiateur du jeu associé
Le remake du légendaire King Kong se profile comme l’évènement cinématographique de l’année, au même titre que son adaptation vidéo ludique disponible sur tous supports dès le 14 novembre. Un double-événement au regard de la personnalité du réalisateur du film et initiateur du jeu : Peter Jackson. Celui même qui avait séduit le monde entier avec sa trilogie du Seigneur des anneaux.
Célèbre pour sa trilogie du Seigneur des Anneaux et ses passion du cinéma gore, Peter Jackson voit le jour le 31 octobre 1961 (le jour de Halloween, ça ne s’invente pas) en Nouvelle-Zélande.
A tout juste 44 ans, il cumule les professions de réalisateur, scénariste, producteur, producteur exécutif, acteur, directeur de la photographie, responsable de l’animation et des effets visuels, coproducteur, maquilleur et monteur. On en oublie certainement, mais force est de constater que Peter Jackson vit, dort, mange et pense Septième Art et ce, depuis son plus jeune âge.
Fils unique, résident de Pakuera Bay, petit village de la banlieue de Wellington, Peter n’a que 8 ans lorsqu’il emprunte la caméra Super 8 de ses parents et met en scène ses amis dans des petits films de sa création. Déjà, sa prédilection pour le film de genre est largement prononcée (quelques-uns de ses premiers travaux cinématographiques mettent en scène des vampires), son goût pour les effets spéciaux assumé, sa passion pour le cinéma ne va plus le quitter. Si quelques années plus tard, il trouve un travail de photograveur dans un journal local, c’est pour s’offrir une caméra 16 mm. Grâce à ce boulot et à sa bande de copains, il réalise plusieurs courts-métrages remarqués.
En 1987, il décroche une aide de la commission néo-zélandaises du film qui lui permet, après quatre ans d’un travail acharné, de mettre en boîte Bad Taste, son premier long-métrage. Comédie horrifique singulièrement gore, le film est remarqué au marché du film du Festival de Cannes en 1988 et devient quasi instantanément culte. Un an plus tard il livre une version érotico-trash du Muppet Show avec Meet The Feebles, film d’animation où une grenouille complètement shootée, un rat réalisateur de films à caractère pornographique et une mouche journaliste animent un spectacle satirique de marionnettes. Si le film est salué par la profession, la première rencontre de Jackson avec le public ne se fera qu’en 1992 avec Braindead. Dans ce sommet du genre, Jackson affiche clairement sa prédilection pour le gore, l’humour noir et trash et démontre, que "le mauvais goût" est un genre qu’il maîtrise à la perfection. Sa réalisation ne lui vaudra pas moins de 16 prix internationaux, dont le grand prix du Festival d’Avoriaz en 1993.
Alors que Jackson est encensé par le public et la profession comme spécialiste du film gore, il change radicalement de registre pour réaliser Créatures Célestes, en 1993. Drame inspiré d’un fait divers, le film remportera le Lion d’Argent à Venise et révélera Kate Winslet. Revenu pour un moment à ses amours gore avec des succès divers, ce n'est qu'en 2001 qu'il donne le coup d’envoi de son projet le plus déjanté, le plus ambitieux aussi : l’adaptation au cinéma de la trilogie du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien. La Communauté de l’Anneau sortira en décembre 2001, Les Deux tours en décembre 2002 et Le Retour du roi en décembre 2003. Les 3 longs-métrages remportent un succès international fabuleux et, partout dans le monde, la performance de Jackson est saluée. Sollicité de toutes parts et par tous, il n’écoute pas les sirènes, décidant de se faire plaisir avant tout.
En 2004, dès la fin de la promotion du Retour du Roi il s’attaque à un rêve de gosse : le remake de King Kong. La sortie en salle du long-métrage, très attendu, est prévue pour le 14 décembre prochain, d’ici là, un mois plus tôt, c’est King Kong, le jeu, qui percutera les imaginaires.