
Pièce inédite de la série, l’Horloge 2067, co-produite par la Gaîté lyrique, est présentée pour la première fois, pendant 2062. Horloge particulière conçue pour enregistrer en permanence l’espace sonore de son environnement, elle propose un dispositif de captation et de diffusion de la mémoire sonore, que le spectateur actionne en manipulant les aiguilles à distance : le mouvement rotatif vers la gauche plonge le spectateur dans le passé qui peut ensuite revenir dans le présent. L’horloge joue alors pleinement son rôle d’objet mémoriel et crée une tension entre le désir humain universel de remonter les traces du passé et l’objet technologique qui ne cesse de rétablir sa fonction primordiale : donner l’heure du présent.
Depuis 1995, David Guez réalise des projets artistiques dont les deux moteurs fondamentaux sont : la notion de « lien » : lien social, lien entre les différents médiums et entre les différentes pratiques mais surtout lien associé à une idée de l’altérité où l’internet serait le moyen d’échanger avec l’autre. La notion de « public », au sens le plus ouvert du terme : « un art ouvert et disponible à tous les publics » et au sens politique et social : « un art qui questionne les libertés publiques et intimes et qui propose des alternatives ».