
"Après l'école des Gobelins, il a effectivement travaillé chez Pixar pendant trois ou quatre ans sur l’animation de films comme Là-haut, Ratatouille ou Wall-E.
Mais pour Astérix, nous lui proposions d’être le réalisateur – et donc de diriger tout l’artistique du film, et piloter une équipe de 250 personnes. C’était pour nous un enjeu très important. Avant de partir aux États-Unis, il avait eu l'occasion de réaliser un court-métrage en 2D sur une chanson de Piaf, "ça sert à quoi l'amour ?" : c’était un univers très éloigné de celui d'Astérix, mais j’ai été fasciné par ce court métrage qui témoignait déjà d'un vrai talent et d'une formidable maîtrise artistique, du rythme, de la musique, de la comédie, et du passage des émotions : c'est peut-être au final ce petit film qui m'a convaincu que Louis Clichy était la bonne personne."
(Philippe Bony, producteur)
"C'est une pointure en matière d'animation, alors que, de mon côté, je suis pointilleux sur d'autres paramètres – sur le rythme, sur le texte, sur les enchaînements mélodiques. Je pense que j'ai une approche plus musicale que lui. Autant dire qu'on n'a pas cessé de se disputer, mais c'est ce que j'aime. D'ailleurs, cela me rappelle les rapports que j'ai avec le dessinateur des BD de Kaamelott : il maîtrise quelque chose qui ne relève pas de mes compétences, tandis que je m'occupe du scénario, auquel il ne participe pas.
Il y a une hybridation de deux mondes dans ce film. Evidemment, ce n'était pas complètement cloisonné : il a signé la mise en scène, mais j'y ai aussi participé, et si j'ai écrit le script, il y a également apporté sa contribution. Le film est le résultat de nos convictions respectives : ces confrontations à deux ont permis de trouver un juste équilibre."
(Alexandre Astier, coréalisateur et scénariste)