Maxim Iangaev, 23 ans, originaire de Russie, est en 2e année aux Beaux-Arts de Montpellier.
D’origine russe, Maxim Iangaev met son âme slave à nu. En la matérialisant dans un thème récurrent autour du corps humain et de sa représentation. Une poursuite désespérée marquée par une certaine dérision. « Je peins frénétiquement avec une espèce de boulimie de la peinture ».
Dans la mise en espace de ce corps morcelé ou recroquevillé, comme flottant dans l’espace de la page de papier, à considérer comme peau, on peut à partir de ce qu’il déclare être « un discours entre la sphère et le pilier », y voir une réinterprétation, dans une figuration tendant vers l’abstraction, les recherches de l’avant-garde russe du début du siècle dernier. Un travail saisissant qui scalpe le regard dans un camaïeu de couleurs carnées,perlées de gouttes de sang, celui de l’acrylique et de l’huile.
Maxim Iangaev s’appuie « sur la poutre de l’académisme » et rebondit sur l’histoire de l’art : « Ma recherche peut être tantôt classique, tantôt expérimentale… J’étudie et j’expérimente les différentes manières d’aborder le corps par la peinture et vice-versa ».
Dans cette oeuvre éminemment contemporaine, on entend l’écho de celle de Goya, Soutine, Modigliani ou Giacometti. Le lauréat aime d’ailleurs faire référence au travail, dessins et peintures, de ce dernier. Bien sûr, à l’évidence,on pense immédiatement à Bacon et L. Freud.
De cette oeuvre en construction se dégage une volonté de (sur)vivre, malgré le poids du corps à porter, la souffrance à supporter.