Víctor Clemente Sanchez, 18 ans, originaire de Batan, Caceres, est étudiant en première année aux Beaux-Arts de Madrid.
À seulement 18 ans, Víctor Clemente Sanchez possède une technique déjà très aboutie, s’interrogeant avec maturité sur l’amour : « Mon travail se caractérise par toutes les questions que suscitent les thèmes de l’amour, de la violence, de la douleur et de la passion », y compris la Passion du Christ comme on le voit sur l’une de ses pièces. « Lust », désir, comme titre pour d’autres : érotisme et fatalisme imprègnent cette étude sur les pulsions qui s’installent. À considérer comme arrêt sur image, ce travail permettant un possible rapprochement avec la photographie ou, plus encore, avec la bande dessinée, chaque dessin est à prendre comme un épisode.
Víctor Clemente Sanchez, à travers les portraits qu’il brosse avec autant de délicatesse que celle de son trait, raconte ses expériences, son vécu. La force de son talent fait que cette histoire personnelle devient universelle. Le corps jamais dans son entier, figé, peut évoquer la statuaire classique, mais son dessin fluide (crayon et digital) montre une certaine dynamique. Apprécions son insolence et sa sensibilité originale, s’exprimant dans une palette de coloris satinés. C’est frais et un rien glacé, doux et cinglant. Pour la chair, la roseur comme pudeur ou comme trace d’une douleur qui est aussi psychologique, celles des relations humaines, amoureuses ou non : en définitive des bleus au cœur. Sa relation au papier ? Ma relation avec le papier est totale, car c’est le support principal de chaque œuvre que je réalise