Exaltant les pulsions scopiques du lecteur, les faits divers ne représentent qu’une partie mineure d’un journal ou d’un magazine, mais retiennent facilement l’attention du public. Considérés comme la poubelle de l’information, il s’agit généralement de faits de société, très souvent tragiques et violents. L’artiste met en scène des anonymes et leur attribue la gloire posthume en étendant leur linge sale en public, donnant un reflet peu flatteur de ces derniers. Ici, la lecture se fait en deux temps : d’abord parle le corps gisant sur le sol, dans la violence de l’instant ; puis parle le sang qui finalement se révèle factice, ironisant la situation.
BIOGRAPHIE
Martin Thomas, né à Lyon en 1988, a découvert la photographie et la vidéo à l’Ecole d’arts plastiques de Saint-Etienne. Il continue sa formation en design graphique à la Martinière à Lyon où il développe son projet photographique puis intègre les Gobelins en 2010. Il a participé à l’exposition du festival de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon en 010.