"En 1960, Marc Garanger effectue son service militaire en Algérie et devient le photographe du régiment. Il doit faire les portraits de plus de deux mille Algériens, destinés à figurer sur leurs papiers d'identité française.
Pour les femmes, cette première expérience photographique est violente. Contre leur volonté, leurs croyances et leur culture, elles doivent montrer leur visage à un homme inconnu. (...)
Pour le photographe, l'épreuve est également traumatisante. Sympathisant de gauche, hostile à la guerre, il n'obéit que contraint et forcé.
Pour dénoncer cette guerre, il va largement diffuser ces photographies à travers plus de trois cents expositions.
En 2004, un reportage commandé par le journal quotidien Le Monde lui permet de retourner sur les lieux et de photographier à nouveau les Algériens qu'il avait rencontrés."
Extrait de l'un des cartels de l'exposition.