
Natasja van Kampen est concernée en permanence par la précarité de l’équilibre entre le bien et le mal. Par le biais du dessin, elle explore depuis plusieurs années le caractère insaisissable, la folie du pouvoir. Elle crée régulièrement des dessins en trois dimensions, et produit souvent des oeuvres de grand format.
"Pour le dessin monumental ‘Lacework’ (oeuvre de dentelle), la grille du Palais de la Paix à La Haye (La cour internationale de justice) a été dessinée puis découpée dans un lé de papier de 3m x 5m. Le plus souvent, les personnes veulent partir d’un endroit pour aller vers une meilleure destination. Cette destination rêvée est de l’autre côté d’une clôture. Lorsque les gens sont en prison, ils veulent en sortir, retrouver la liberté. Quand ils vivent dans un pays en guerre, ils veulent aller vers un pays en paix. Une clôture est toujours l’obstacle à franchir vers un meilleur endroit mais c’est également le moyen de se protéger de la guerre ou de protéger la société de la fuite des prisonniers. Ainsi, une barrière apparaît comme la ligne entre le bien et le mal. Je pense que le bien et le mal ne sont pas aussi clairement définis qu’une solide clôture d’acier le laisserait penser. C’est pourquoi j’ai voulu rendre la grille du Palais de la Paix aussi vulnérable qu’un feston de dentelle…" 2016,Natasja van Kampen