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ESAG Penninghen

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Hervé Charpentier enseigne l'illustration à l'ESAG-Penninghen. Propos recueillis par Thierry Le Boité, printemps 2003

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Parcours personnel

Hervé Charpentier est un ancien de Penninghen : deuxième promotion de l'école, dans laquelle figurait également le directeur actuel, Alain Roulot. Ensuite il débute dans l'illustration : "C'est un travail de solitaire, et j'aime bien le travail d'équipe. Rapidement, je suis passé au statut de directeur artistique dans un studio de création. Puis en 1985, j'ai fait un "break" et j'ai suivi une formation en marketing. Je cherchais à "remonter le fleuve", à retrouver le concept. Je désirais mieux appréhender le rapport entre commanditaire et artiste, entre commercial et exécutant. J'ai suivi la formation continue de l'ESSEC et je suis rentré chez l'annonceur avec un profil mi-commercial, mi-créatif." Finalement, cette expérience originale l'amène à donner des cours de marketing à Penninghen pendant une année. Puis, après un passage comme enseignant pour la classe préparatoire, le départ d'un enseignant libère un poste en illustration que Hervé Charpentier occupe actuellement.

L'illustration aujourd'hui

Hervé Charpentier explique : "Lorsque l'on analyse le marché aujourd'hui, l'illustration est réduite à quelques secteurs : édition avec l'univers du livre pour la jeunesse, presse professionnelle et spécialisée. Par contre, il y a avec l'arrivée du numérique un changement total de la donne : aujourd'hui n'importe qui peut faire de l'illustration. Je pense que quelqu'un qui aime l'image et qui est à l'aise en l'informatique, peut prétendre d'une certaine manière à une maîtrise de l'image. Même sans avoir suivi de formation artistique. Prenons l'exemple de l'aérographe traditionnel, c'est un outil très technique à manier, demandant une projection de ce que l'on veut faire. En comparaison, l'aérographe numérique ne se bouche jamais, ne projette pas de particules, permet de réaliser beaucoup d'images impossibles auparavant car elles nécessitaient une grande maîtrise des techniques et un temps considérable. Je pense que tous les jeunes graphistes aujourd'hui vont se retrouver en concurrence avec des gens qui -de part leur formation intellectuelle, leur culture des arts et de l'informatique - vont revendiquer une certaine place sur le marché. En fait, le numérique donne à des gens qui n'ont pas la maîtrise technique la possibilité de produire des images. Auparavant, pour concevoir un malheureux papier à lettre, il fallait impliquer jusqu'à 8 personnes pour maîtriser toute la chaîne graphique. Aujourd'hui, la micro-édition générée par les PME ne nécessite plus qu'une machine, un copieur, et un technicien de l'image. La production d'ensemble ne contient que 5 à 10% d'art. Le métier de graphiste est en perpétuel mouvement. Ou vous vous dirigez vers des niches : la belle calligraphie, la typo, ou vous savez vous adapter et la différence se fait sur la qualité de la réflexion : l'idée, le concept par rapport au sujet. En termes de traduction graphique, hormis certains qui ont une écriture propre, les autres ne sont que des clones. Aujourd'hui ils sortent tous à peu près les mêmes images, et l'informatique nivelle tout cela. Je pense que ce potentiel technique, cette facilité nuit quelque peu à la rigueur et à la volonté de rechercher.

Les cours de troisième année

Comment s'organisent les cours d'illustration ? "Les cours sont de 3 heures par semaine, en deux groupes de 30. Il s'agit du cursus commun de la section arts graphiques. Sur l'année, les étudiants doivent rendre environ 6 sujets, avec 4 à 5 semaines de travail par sujet. Le premier sujet est en général un thème d'actualité, pris dans le journal. Cette année, c'était au choix le livre "Rose Bonbon", et "les Français fous de météo". On leur demande de produire leur point de vue sur le sujet, sans contrainte de technique ni de format. Deuxième sujet : le mimétisme. En partant d'un animal à choisir parmi une dizaine, ils doivent le placer dans un contexte de leur choix, de telle sorte que l'animal se fonde dans l'environnement. C'est l'image pour l'image. 3eme sujet : caricature "morale" d'acteurs de l'école (prof, élèves…) 4eme sujet : un apport de l'extérieur. L'année est idéale pour les commandes : en 2003, c'était avec une association, La Maison des Contes et Légendes, qui réalise une exposition sur le thème de Riquet la Houppe. L'année dernière, c'était une signalétique pour une expo du carrousel du Louvre sur le design. Cela apporte un réel contact avec la réalité du terrain. Ce sont des problèmes de tous les jours qu'il est intéressant de résoudre, dans leur banalité. Et puis, j'aime bien, au cours de l'année, demander à un professionnel extérieur d'intervenir. Il apporte des connaissances liées à une spécialité d'ordre technique, ainsi qu'un autre éclairage sur le travail des étudiants." C'est le cas avec l'illustratrice en volume Christelle Mekdjian (voir page suivante).
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