(voir aussi : > Frédéric Nagorny, professeur d'animation)
Chaque exercice d'animation s'échelonne sur environ quatre semaines et débute par une introduction théorique (4 heures) nourrie de diapos, de croquis et de vidéos. Le but de l'exercice est de réaliser une petite séquence de 10 secondes comprenant en général deux ou trois plans. Il y a un rapport personnalisé avec chaque l'élève qui fait un travail individuel, enregistré au line-test (caméra et ordinateur servant à réaliser une maquette d'animation) et qui sera corrigé individuellement.
Déplacements d'objets
Les élèves commencent par revoir les bases de la perspective adaptée au mouvement en travaillant sur des déplacements d'objets. Un exercice classique est celui de la balle qui rebondit, qui permet d'intégrer les notions d'accélération et de pesanteur. Au début, la balle est vue de profil puis en perspective. Dans ce cas, il faudra cumuler les effets de la pesanteur et l'effet de perspective avec une balle qui, vue en contre-plongée semble nous tomber dessus.
Autre exemple : une voiture (matérialisée par un cube) qui vient de l'infini et se dirige vers le spectateur, en vue de trois-quarts face. Les lois de la perspective appliquée au mouvement rendront donc un déplacement très lent lorsque la voiture est au loin et très rapide quand elle s'approche du spectateur. Cette technique est constamment utilisée en animation car le plus souvent les déplacements s'effectuent de trois-quarts face ou de trois-quarts dos. Il faudra aborder également les problèmes des mouvements de reflets et d'ombre. Pour Fred Nagorny : "Ce cours un peu austère au début se révèle finalement très ludique car c'est vraiment la base de la technique d'animation".
En parallèle, François Darasse travaille au banc-titre avec du papier découpé, pour faire prendre conscience du timing. Munis de ce bagage, les élèves sont armés pour attaquer les premiers problèmes de décomposition du mouvement pour des personnages vivants.