
(voir aussi : > Patrick Clers, professeur de dessin)
(sur cette photo, il s'agit d'un groupe de formation continue qui effectue un stage de story-board).
Un cours de nu bicéphale
Précisons que les élèves des Gobelins suivent des cours de dessin de nu, pendant lesquels ils sont encadrés par deux professeurs qui interviennent une matinée par semaine, par demi groupe. Il y a donc Patrick Clers, le professeur d'expression "libre" et Thomas Wienc, le spécialiste de morphologie ( > voir son interview).
L'expression du mouvement
Patrick Clers : "Pour ma part, je m'occupe plus du côté pictural avec des notions de liberté et de mouvement. Le but est de pousser les élèves à s'exprimer en utilisant différentes techniques comme, par exemple, dessiner avec les doigts, avec de gros pinceaux, etc. Le plus important est que l'on sente dans les dessins de la vie et du mouvement."
La remise en cause du premier trimestre
(voir également à ce sujet, > l'interview de Jean-Baptiste Cuvelier)
"Les élèves arrivent avec de bons dossiers de dessin. Au bout de quelques mois, il y a une sorte de remise en cause parce qu'ils se rendent compte qu'ils avaient pris un certain nombre d'habitudes dans leur écoles et ils ont l'impression qu'ils ne savent plus dessiner. En général, c'est à ce moment que je leur explique que plus on vieillit, moins on est persuadé que l'on dessine bien..."
Savoir s'adapter
"Dans l'animation il faut savoir changer complètement de style et donc abandonner ses trucs de dessinateur. La remise en question est toujours difficile. Quand on commence un travail en animation, les premières semaines sont souvent épouvantables car il faut s'adapter au style demandé et "réapprendre" à dessiner. C'est pour cette raison qu'il faut acquérir une grande souplesse de la main."