Le parcours de Fabrice Gérardi : "J'ai voulu devenir monteur dès la première au lycée. J'ai fait un BTS audiovisuel. Après des stages j'ai été assistant monteur en long-métrage, notamment avec Youssef Chahine. Ensuite, j'ai monté plusieurs films d'animation qui ont été primés. Dans les films d'animation, l'image n'est pas réaliste, mais elle est très forte esthétiquement et le son doit répondre à cette esthétique-là, soit en contre point, soit en allant dans le même sens et puis il y a le travail sur les voix : tout cela est très intéressant."
Fabrice Gérardi intervient ponctuellement -- par exemple, pour une session de deux journées -- et encadre un exercice d'animation sur un morceau de musique.
Il explique : "Le premier travail a été de repérer les mouvements musicaux très précisément, c'est-à-dire le rythme, l'instrumentation à l'image près pour avoir une base d'animation qui respecte la partition le plus fidèlement possible. Nous utilisons Adobe Première, un logiciel de montage adapté à une écoute sonore image par image.
Cela permet de repérer chaque attaque de son. Le travail a été fait également sur une bande magnétique de 16 mm. On prend la bande et on la fait passer manuellement sur la tête de lecture pour repérer chaque attaque de son et ensuite on marque des repères sur la bande magnétique. Ensuite, on reporte les durées sur une feuille d'exposition"
A propos du son
Fabrice Gérardi : "Dans une certaine mesure on peut dire que le son est maître de l'image. Il donne un repère temporel, un cadre. En animation, je monte souvent des films sans le son et je n'ai aucun repère temporel. Ensuite quand on monte la bande son, on revient toujours sur l'image, car les durées ne sont pas les mêmes et les raccords doivent être affinés."