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Nos voisins les hommes

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© Photo Paul Schmitt

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Pixelcreation : Comment êtes-vous devenu réalisateur sur ce film ?
Karey Kirkpatrick :Il y a 2 ans, alors que Tim Johnson travaillait depuis deux ans sur ce projet, j'ai été approché pour lui prêter main forte comme coréalisateur. C'était pour moi une excellente occasion de débuter comme réalisateur, après une carrière commencée comme acteur puis comme scénariste. Il y avait encore du travail de design à faire sur le film, et nous avons vraiment travaillé en partenariat avec Tim : pas de division du travail, nous avons tout fait ensemble, à quelques exceptions près. Mais il est vrai que nous nous connaissons bien, nous avons déjà collaboré avant sur d'autres projets. Cela étant, au début, j'étais encore engagé sur le film Le Guide du Voyageur galactique ainsi que sur le scénario de Charlotte's web, et j'ai dû tout mener de front.

Pixelcreation : Quelle est votre vision artistique de ce film et de ses personnages ?
Karey Kirkpatrick : Tim et moi-même avons déterminé les principaux choix en amont. L'animation, c'est donner vie à du dessin, et cela donne généralement une sensation de peinture. Ici, nous avons voulu une approche plus photographique : des noirs très noirs, des blancs très blancs, presque brillants, associés à une faible profondeur de champ pour faire ressortir les personnages. Mais cela reste arrangé, pas photoréaliste, je dirais que ce film est photo-unrealistic. Il a fallu quelques semaines aux techniciens pour appréhender le concept, car d'habitude dans les films d'animation 3D, toute la scène est dans la focale, nette et précise, comme dans Shrek ou Madagascar.
Autre choix : se rapprocher des animaux, pour mieux faire rentrer le spectateur dans l'action. Les personnages ne doivent pas paraître petits dans leur monde, les caméras doivent voir à travers leurs yeux. Ce qui par contraste donne aux maisons des humains des dimensions de cathédrales. Tout le style du film met en avant les personnages et exagère leurs caractéristiques : l'écureuil Zamy est souvent en mouvement rapide, c'est un personnage de type squash & stretch pour exagérer sa vitesse de mouvement. La tortue Verne n'est pas lente, mais lourde : on se concentre sur sa carapace, pour montrer le poids qu'elle porte, et elle bouge toujours en déséquilibre. Cela sert aussi de métaphore pour sa personnalité : Verne est le chef de famille et porte donc une lourde responsabilité; et il aime se retirer dans sa carapace parce qu'il cherche protection et sécurité. Même chose pour Riton le raton laveur : son masque naturel indique aussi qu'il cache quelque chose...

Pixelcreation : Quelles ont été les principaux challenges sur cette réalisation ?
Karey Kirkpatrick :En résumé, vous avez des personnages à fourrure dans un environnement, forêt ou haie, très feuillu. Le genre de situation qui fait exploser les temps de rendu : 40 à 50 heures de rendu par frame, même avec 4000 processeurs dans le sous-sol! Et puis il faut anticiper pour éviter que ces poils, quand ils sont longs, ne passent à travers les obstacles au cours de l'animation. C'est particulièrement vrai pour les porc-épics dont les longs piquants avaient tendance à percer les autres personnages. En plus, comme l'a remarqué très tôt Andy Lomas, responsable du département Effets Personnages, "c'est fou ce qu'ils s'embrassent dans ce film !". Ce qui renforce évidemment les occasions pour les poils d'apparaître là où il ne faut pas. Pour limiter ce travail de contrôle, nous avons aussi essayé de tricher autant que possible en les faisant se taper dans le dos plutôt que s'étreindre...
Mais l'effet le plus difficile à obtenir est quand Riton froisse un morceau de papier (sa liste): le papier est plat et doit devenir une boule, vous devez prévoir où et comment la feuille va plier. Même chose quand Riton tire un journal froissé de son sac et le déplie pour le mettre sur sa tête. Pour ce genre d'effets, nous nous sommes faits aider par une équipe de PDI comptant jusqu'à 8 animateurs en pointe, avec lesquels on revoyait les dailies (la production de la veille – ndlr) en vidéoconference.

Pixelcreation : Et vos prochains projets après ce film ?
Karey Kirkpatrick : J'ai toujours du travail en cours sur Charlotte's web, où j'ai écrit le scénario du film à partir du livre pour enfants de E. B. White, le même auteur que pour Stuart Little. C'est l'histoire d'un cochon et d'une araignée, et comme pour Stuart Little, le film mélange animaux de synthèse avec de vrais animaux (le film doit sortir en France le 20 mars 2007 – ndlr). Mais autrement, j'ai prévu de faire un break jusqu'à l'automne, et là on verra...

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