
"Je n’avais pas réellement d’idée de scénario mais il y avait deux pistes
de « genre », les films de séries B américains, comme ceux de John Carpenter, ou
les films japonais plus récents comme « Ring » ou « Dark water » dans lesquels des enfants sont confrontés au surnaturel.
Romain Slocombe a proposé un scénario mettant en scène une petite japonaise
possédée par le fantôme d’un samouraï. Ce scénario collait à mes envies et à mon
graphisme d’inspiration « manga ». Dans l’histoire de Romain, le spectateur ne sait
plus ce qui est vrai ou rêvé. La perte de discernement permet de s’amuser, de faire surgir le fantastique dans un contexte réaliste." (Marie Caillou)
Romain Slocombe est né en 1953 à Paris. Baccalauréat en 1969. Études artistiques à la faculté de Vincennes (Techniques de l’affiche et Figuration narrative) et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Participe à l’aventure graphique du groupe Bazooka, puis à celle du magazine Métal Hurlant. Réalise une quarantaine de couvertures pour la collection Folio
chez Gallimard, illustrant notamment Yukio Mishima, Jack Kerouac, Henry Miller, Antoine de St-Exupéry.
À partir de 1977, de nombreux voyages au Japon font de ce pays une de ses principalessources d’inspiration. Slocombe passe à la photographie en 1992, et expose ses portraits de Japonaises et ses images de Tokyo et du Japon dans de nombreuses galeries, en France comme à l’étranger.
Puis il intègre la vidéo à son travail, à partir de 1995, avec deux documentaires personnels tournés au Japon (« Un monde flottant » et « Tokyo Love »), et plus tard des courts-métrages (co-réalisés avec Pierre Tasso), dont « Week-end à Tôkyô », primé dans de nombreux festivals et diffusés sur Canal + et Arte.
En 2000 paraît « Un été japonais », le point de départ d’une tétralogie publiée dans la Série Noire chez Gallimard.
Romain Slocombe a été deux fois titulaire d’une bourse de création du Centre National du Livre, et reçu comme artiste résident au Centre culturel Les Subsistances (Lyon) en mai 2003 pour son travail photographique et pour la présentation d’une performance au sein de l’événement Body Limits, avec la participation de la danseuse Buto et actrice Yôko Higashi. (dossier de presse)