D’origine équatorienne, Karen Miranda Rivadeneira est née en 1983 à New York (États-Unis). Après des études de philosophie et théologie, elle a intégré l’École des arts visuels de New York, puis a poursuivi ses études à l’École de journalisme d’Aarhus (Danemark). Karen Miranda Rivadeneira vit et travaille à New York. Elle a récemment figuré parmi les photographes d’origine latinoaméricaine présentés à l’exposition Staging the Self du Smithsonian Institute, à Washington.
« Le peuple Shuar, qui vit depuis des temps immémoriaux dans la forêt amazonienne, envisage le monde rempli d’esprits, archétypes de la nature humaine et de ses différents états : d’un côté, Nantar – le sublime, l’éther des Anciens – accessible par la contemplation ; de l’autre, Arutam – l’action, le guerrier, le bruit du tonnerre intérieur. Par sa propre relation à ces entités, chaque Shuar parvient à une profonde compréhension de sa connexion avec la nature. Arutam et Nantar font partie de la psyché et, de fait, sont accessibles à chacun de nous. Il suffit de penser de manière ontologique – de chercher du sens dans tout ce qui est –, de privilégier la " pensée méditante " chère à Heidegger. En observant de près les Shuars communier avec la nature, j’ai souhaité nous rapprocher d’un sentiment de plénitude. Nous aspirons tous à l’harmonie entre action et contemplation, entre conscient et inconscient. C’est une quête difficile, certes, mais elle en vaut la peine. » Karen Miranda Rivadeneira