
Jim Dine ne conçoit pas ses « autoportraits » dans un face-à-face introspectif avec lui-même, mais dans le report sur la toile des contours d’une robe de chambre dont le motif est inspiré d’un encart publicitaire. Cet article vestimentaire des plus trivial ne présente aucun signe particulier : sans usure ni relief, il ne dit rien de la personnalité de son propriétaire. Le sujet et l’objet ne sont plus que les deux faces d’une même pièce. « Quand j’ai fait les robes de chambre et que je les ai appelées autoportraits, je cherchais une façon de faire un autoportrait sans que l’on puisse le dire “figuratif” d’une manière traditionnelle », disait Jim Dine.