
Sevan Demirdjian évoque la naissance de sa vocation graphique.
"Une recherche rétrospective sur un parcours de 25 ans, m’a permis de comprendre, maintenant, l'origine de la plupart de mes démarches graphiques. C’est comme une étude psychanalytique.
Tout a commencé il y a 4 mois, lors d'une interview avec une journaliste où je disais : À 19 ans je me suis trouvée en première année d'une grande école d'ingénieur à Lyon, grâce à une bourse du gouvernement français. Je me suis vite ennuyée dans ce milieu de scientifiques, je ne me sentais pas dans mon élément. Dans cette période d'agonie qui a durée près de 2 ans (où il fallait une présence régulière aux cours afin d'assurer ma bourse par conséquent mon existence), j'ai fini par chercher quelque chose que je ne pouvais pas définir dans les bibliothèques de la ville. C'est ainsi que j'ai découvert les catalogues de Graphis. En découvrant plusieurs reproductions d'affiches et d'œuvres graphiques des graphistes contemporains d'époque, je me suis dit que c'était ça que je voulais faire.
En discutant avec la journaliste, je mes suis rendue compte que le déclic, c'était Ikko Tanaka. Ses portraits de femmes tout en géométrie avec des couleurs vives m'avaient donné par la suite la lueur à suivre dans la grisaille lyonnaise. C'est ainsi que j'ai suivi les cours d'ateliers d'arts plastiques de soir et j'ai préparé les concours des écoles nationales d'arts graphiques parisiennes.
En ré-enregistrant mes documents pour ce site, je me suis rendue compte combien Ikko Tanaka était présent d'une façon inconsciente dans mes travaux aussi bien dans la forme que dans le fond."