Debora Bolsoni
Des silhouettes dessinées, à la fois dessins et sculptures, qui incarnent la dualité présence-absence.
Installation, sculptures, dessins : la pratique artistique de l’artiste brésilienne Debora Bolsoni est tout cela à la fois. Certes, le dessin est ici fondamental, mais Debora Bolsoni le met en scène comme un travail spatial, en mouvement. (No names, but names), au Drawing Lab/Drawing Hotel à Paris jusqu’au 9 septembre 2017, peuple la pièce principale de silhouettes dessinées sur cartons cirés et posés sur des diables, des petits chariots de fer. Des « pierres tombales » minimalistes qui figurent l’envers de notre décor, un endroit où nous nous regardons déjà comme disparus. Des limbes en quelque sorte.
Les installations annexes jouent elles aussi sur l’ambigüité. Mimesis lesson, composée de plusieurs fragments d’ardoise encadrés comme des miroirs, réunit ces supports à travers une silhouette unique de craie dessinée, suggérant ainsi des fenêtres ouvertes sur une autre réalité. Debora Bolsoni, diplômée d’un Master en Poétique Visuelle de l’université de Sao Paolo, s‘y entend à nous renvoyer notre regard, à re-conditionner notre manière de voir.
Clémentine Gaspard, juin 2017