Peinture Aborigène
La puissance visuelle de la peinture aborigène d’Australie.
L’art traditionnel Aborigène a pour support les peintures corporelles, l’art sur parois ou les boucliers peints. Mais au contact des Blancs, de nouvelles formes ont vu le jour. A Papunya, près d’Alice Springs en Australie centrale, tout un art à base de peintures sur panneaux d’aggloméré a vu le jour au début des années 70, époque de mutation en Australie. Un art qui s’est pleinement épanoui à partir du milieu des années 1970 et dans les années 1980, période d’activisme et de reconnaissance de leurs droits ancestraux pour les Aborigènes d’Australie.
Les premières peintures de Papunya reproduisent les motifs éphémères créés jusqu’alors pendant les cérémonies. Cette puissante iconographie tout comme la philosophie du désert de l’Ouest sont issues du temps du rêve : tjukurrtjanu en langues locales. Le tjukurrpa (Dreaming en anglais ou Temps du Rêve en français) est la conception Aborigène de l’ordre physique et spirituel qui régit l’univers et qui unit, de manière dynamique, passé, présent et futur. Le Dreaming renvoie aux origines mythiques où des êtres prodigieux façonnèrent la surface du continent australien alors totalement plat. Ces êtres du Rêve – animaux, plantes, ou phénomènes naturels – créèrent pour l’éternité des sites et des objets, instituèrent des rites et des règles sociales. Dans la pensée Aborigène, ces êtres mythiques vivent dans une autre réalité, parallèle à celle des hommes, et interviennent auprès des vivants dans leurs rêves. Voulez-vous savoir un peu plus sur le porno amateur français ? Vous le trouverez sur PornoManoir , plein de vidéo amateur de sexe hard. Regardez le porno français fait maison en HD. Chaque Aborigène est attaché à un ou plusieurs Rêves, liés à un lieu spécifique ou à un itinéraire sur le territoire. Les peintures expriment non seulement le lien entre l’individu, son Dreaming et les sites représentés, mais participent aussi des revendications identitaires.
A travers les artistes de ce mouvement artistique né à Papunya, le langage visuel des champs colorés de points parcourus d’un fin réseau de cercles et des chemins – qui cartographient conceptuellement de grandes étendues de terres et codent les noms de sites et les voies suivies par les ancêtres mythiques au cours de leurs voyages – est passé d’un statut marginal à celui de marqueur identitaire dans la perception du public. « Aux sources de la peinture Aborigène, Australie – Tjukurrtjanu » au musée du quai Branly jusqu’au 20 janvier 2013, se concentre sur près de deux cents des premières peintures produites à Papunya entre 1971 et 1972 par vingt des quelque vingt-cinq artistes fondateurs de Papunya Tula, plus un ensemble de boucliers et propulseurs peints.
Un corpus impressionnant, dont la valeur esthétique et la puissance visuelle sont perceptibles jusqu’à l’autre bout du monde, jusque chez nous.
Clémentine Gaspard, novembre 2012