Le Corbusier: An Atlas of Modern Landscapes

Le Corbusier, peintre, architecte et modeleur de paysages.

Après  le Vitra Design Museum et sa grande rétrospective Le Corbusier : The Art of Architecture  (voir notre galerie ICI) qui a fait le tour de l’Europe en 2008-2009, c’est au tour du MoMA de New York de revisiter l’œuvre d’un des plus grands architectes modernes.

Le Corbusier : an Atlas of Modern Landscapes
au MoMA insiste sur la vision du paysage de Le Corbusier, depuis ses aquarelles de monuments lors de ses premiers voyages à travers l’Europe de 1907 à 1912 jusqu’aux « vues d’avion » que lui inspirent plus tard ses voyages aériens en Amérique latine ou ses allers-retours en Inde où il bâtit la ville de Chandigarh dans les années 50.

Etabli à Paris dès après la 1ère guerre, Le Corbusier y peint assidûment tout en élaborant ses théories sur l’architecture moderne qui le rendront célèbre dès les années 20. Ses plans et projets d’urbanisme de l’époque, dont la majorité ne verra jamais le jour, montrent ses capacités à remodeler le paysage urbain. Et ses réalisations de l’époque, maison et villas, utilisent les fenêtres comme des encadrements, offrant la  vue vers l’extérieur comme un  tableau. Intérieur et extérieur se répondent : les proportions idéales d’une habitation, formalisées  par Le Corbusier dans son système Modulor en 1947, ainsi que son aménagement intérieur, sont le pendant d’un paysage auquel on accède par la vue d’une fenêtre ou un patio comme dans l’Unité d’Habitation de Marseille (1946-1952), sa "Cité Radieuse".

On a parfois reproché au modernisme de Le Corbusier, particulièrement ses projets urbains ou monumentaux, de faire fi de leur environnement. C’est tout l’intérêt de cette exposition au MoMA, jusqu’au 23 septembre 2013,  de revenir sur le parcours de Le Corbusier et de s’attacher à démontrer le contraire à travers des aspects de sa personnalité et de son œuvre moins connus : peintures de jeunesse, projets urbanistiques d’avant-guerre jamais réalisés, recréation d’intérieurs de certaines de ses maisons

Clémentine Gaspard, juillet 2013