L'évolution de notre société lue au travers des jouets des enfants
Le Musée des Arts décoratifs a posé cette question simple à 604 enfants : "qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ?". A partir de leurs réponses, la Galerie des Jouets a réuni plus de 500 jouets de métiers, témoignant à la fois des évolutions esthétiques et sociétales en France depuis le début du XXe siècle.
Barbie à épaulettes des années 80, femme libérée et mannequin énergique ou bien austère maîtresse à bons points des années cinquante ? Footballeur professionnel starisé et millionnaire ou honnête menuisier ? Comme le monde dans lequel ils vivent, les rêves des enfants évoluent, loin des aspirations de leurs grands aînés.
Qui vais-je être ?
À la phrase Quand je serai grand(e), je serai… 604 enfants âgés de 5 à 12 ans, parmi lesquels 358 filles et 246 garçons, ont répondu un ou plusieurs métiers. Plus de 142 métiers ont été cités. Analysant ces réponses, l’exposition se penche sur la permanence des besoins fondamentaux de l’enfant (Qui suis-je ?, Qui vais-je être ?) et sur l’évolution de notre société qui, au cours des périodes qu’elle traverse, imprime sa marque sur les objets jouets et sur les représentations du monde qu’elle offre.
Cinq thèmes
Le parcours s’organise autour de cinq thèmes, illustrés par 500 jouets et jeux de la collection des Arts Décoratifs : Je suis un héros ; Je m’occupe des chevaux ; J’incarne un personnage, Je m’affirme fille ou garçon ; Je joue à être.
Ces thèmes mettent en évidence la nature des rêves des enfants selon leur âge, les glissements qui se jouent entre les sexes et les stéréotypes véhiculés par notre société.
Perceptions modifiées
Autre temps, autres moeurs, la représentation et la perception des métiers, de leur éventuel prestige, ne sont en effet pas restées les mêmes au fil des années. Et le Musée des Arts décoratifs de pointer ces évolutions en installant côte à côte pompiers, éboueurs ou mamans "professionnelles" venus d'époques différentes.
Vintage
Esthétiques, projections, prestige... Tout évolue, tout change.
Et au-delà de l'aspect sociétal ou psychologique, un petit goût de vintage bien intéressant, notamment sur le plan de l'inspiration créative !