Faire tomber les murs

Les recherches graphiques des étudiants de l’Erg Bruxelles, de la HAW Hambourg et de l’ésam Caen /Cherbourg à l’occasion des 25 ans de la chute du Mur.

Le Mur est tombé, mais pas tous les murs. Barrières de séparation et frontières militarisées prospèrent, de la Cisjordanie à la Corée en passant par l’Ukraine. Sans oublier ces murs invisibles que chacun éprouve au quotidien, ceux qui excluent socialement, culturellement, économiquement.

La célébration de la chute du mur de Berlin a servi de prétexte pour inciter les étudiants de trois écoles partenaires – l’ésam à Caen/Cherbourg, l’ERG (Ecole de Recherche Graphique) à Bruxelles et la HAW (Hochschule für Angewandte Wissenschaften) à Hambourg - à entamer une recherche graphique, documentée et personnelle, sous forme de regards croisés, autour des différents aspects que peuvent prendre les murs.

À l’ERG, lors de l’atelier mené par Jean-Pol Rouard, graphiste, les étudiants ont abordé le projet à travers la production d’images engagées. À la HAW, Bernd Mölck-Tassel, illustrateur, leur a proposé une approche plus poétique via le dessin et l’illustration. À Caen, les étudiants de Sarah Fouquet, dessinatrice et graphiste, se sont saisis de l’image d’actualité pour aborder le sujet dans sa dimension politique.

Il résulte de ces trois ateliers une centaine d’images qui appellent à débattre sur cette problématique des murs, qui les dénoncent, soit avec légèreté, soit avec gravité. Travaux qui font aussi l’objet d’une double exposition : "Faire tomber les murs" est présentée à l’ésam à Caen jusqu’au 12 décembre 2014, ainsi que du 12 (vernissage à 18h) au 23 novembre 2014 à Paris, à la Maison Henrich Heine, dans la Cité Universitaire, dans le cadre de la manifestation "Mur(s)" coordonnée par l'école Estienne et le Cidal.

Paul Schmitt, novembre 2014