Témoignages d'enseignants Programmes de stages à Gobelins
Le monde de la PAO a connu une douzaine d'années de règne presque sans partage pour le logiciel Xpress, apparu en 1987. Depuis quelques années et l'apparition d'InDesign, cette situation de monopole est remise en cause par les utilisateurs qui se tournent désormais, de plus en plus, vers le logiciel d'Adobe. Ce dernier confirme son implantation dans le monde de la presse, de l'édition et du graphisme. A tel point que beaucoup de professionnels, après avoir utilisé exclusivement Xpress pendant des années, envisagent de migrer vers le logiciel d'Adobe. Comment peuvent-ils se former ?
Thierry Le Boité - mis en ligne mars 2004.
Pour ce dossier nous avons interrogé six enseignants, utilisateurs d'InDesign et formateurs sur ce logiciel :
Charles Deblon et François Aussudre, formateurs à Gobelins, l'École de l'image, pour la formation continue; Bettina Muller et Selma Erkalp, enseignantes au Lycée Gutenberg de Strasbourg, où elles forment à la PAO les élèves des BEP (Communication et de l'industrie graphique), Bac Professionnel (production graphique ; artisanat et métiers d'art, option communication graphique) et BTS (étude et réalisations de produits graphiques);
Bertrand Vignole, mène une double activité de graphiste indépendant et de professeur à l'école Intuit/lab et à l'École professionnelle supérieure d'arts et d'architecture de la Ville de Paris (EPSAA), établissements dans lesquels il enseigne la pratique des outils infographiques;
Jean-Marie Porchez, créateur de caractères et enseignant depuis 15 ans (mise en page, règles typos, etc.). Depuis cinq ans, il est professeur de dessin de caractères à l'Ensad, Paris et à la Reading University, Reading (Grande Bretagne) dans le cadre du MA Typeface design.
Premiers contacts et formation sur InDesign

À la fin de l'année 2000, Charles Deblon est embauché comme maquettiste dans l'agence de communication Blue Box. Il raconte : "Quand je suis arrivé dans cette société, ils venaient juste d'acquérir la version 1 du logiciel InDesign et ils m'ont dit : "Tu oublies Xpress et tu as quinze jours pour te former". Au fil des années, Charles a continué à se perfectionner sur ce système et à accompagner le développement d'InDesign : "J'ai essuyé les plâtres et maintenant je pense savoir comment résoudre les problèmes. InDesign est beaucoup plus riche qu'Xpress et il faut réellement du temps pour en découvrir toutes les potentialités." Aujourd'hui, Charles Deblon assure une formation InDesign à Gobelins.

Cofondateur d'Anima Agency, une agence web et print, François Aussudre est lui aussi formateur InDesign à Gobelins. Dans le cadre de son entreprise, il est lui-même utilisateur du logiciel depuis deux ans et a accompli une conversion vers InDesign à la fin 2002, une fois trouvé un partenariat satisfaisant pour l'impression. Aujourd'hui, il utilise essentiellement InDesign, sauf pour certains clients qui veulent absolument que leurs travaux soient réalisés avec le logiciel Xpress. Cet ancien des Gobelins, qui vient de la photocomposition, ne s'est pas précipité dès sa sortie sur le nouveau logiciel. "Au début, j'ai regardé ce logiciel par curiosité ". Rapidement, il a été séduit par l'intégration et les capacités typographiques d'InDesign. "En le manipulant j'ai pris conscience qu'avec un peu d'effort, on peut aller beaucoup plus loin".
Et le formateur en tire les conséquences : "Pendant les formations, j'évoquais toujours ce que l'on peut appeler le trio gagnant "Photoshop, Illustrator, Xpress". Et je me suis dit que cette formule allait devoir être modifiée dans peu de temps au profit d'InDesign." Ce qui amène d'ailleurs François Aussudre à s'interroger sur l'éventualité d'une position de quasi-monopole pour Adobe sur le marché du pré-presse. Mais, à la question de la formation à acquérir en priorité pour travailler comme indépendant, François Aussudre répond sans hésiter, qu'il conseille de se former à InDesign.

La question se pose aussi pour les responsables pédagogiques du Lycée Gutenberg de Strasbourg.
Bettina Muller explique : "Depuis la rentrée 2003, dans la formation à la PAO, qui comprend de 6 à 8 heures par semaine, à côté des autres logiciels comme Photoshop, Illustrator et les programmes d'imposition, les deux logiciels Xpress et InDesign sont enseignés. En fonction des exercices, nous leur demandons de les réaliser sur Xpress ou sur InDesign. Cela demande évidemment d'être très clair avec les élèves. Le problème est qu'il faut que les jeunes soient opérationnels lorsqu'ils arrivent dans une entreprise et donc connaître les deux logiciels actuellement pratiqués sur le terrain." Et comment se passe cette prise de contact avec InDesign ? "En fait, au début, les élèves étaient un peu perdus car ils ne retrouvaient pas leurs marques. Mais au bout de deux séances, ils s'y sont mis très facilement"

Bertrand Vignole explique la philosophie de son enseignement : "Un étudiant qui a été formé sur Illustrator, Photoshop et qui connaît les principes d'un logiciel de mise en page peut se mettre sur InDesign en 48 heures, il ne sera pas perdu. Sur InDesign, les palettes de texte sont quasiment les mêmes que sur Illustrator. Si je commence à enseigner InDesign sans passer par Xpress, les étudiants auront beaucoup plus de mal à appréhender Xpress par la suite. Donc, dans un souci de polyvalence, je préfère encore mettre l'accent sur Xpress, sachant que c'est plus pénible pour des créatifs et moins intuitif qu'InDesign. En général, les étudiants préfèrent InDesign quand ils connaissent ce logiciel, mais on est obligé de leur faire apprendre Xpress d'abord parce que c'est encore un logiciel très utilisé dans le milieu professionnel et qu'on ne peut pas faire l'impasse. Mais je pense que d'ici quelques années, InDesign remplacera Xpress dans les écoles."
Comment jugent-ils InDesign ? Quels en sont les points forts ?
Jean François Porchez, qualifie son sentiment général sur le logiciel de "très positif, particulièrement au niveau de la typographie souple et intelligente. À noter aussi : le support OpenType, la gestion des styles, des gabarits, des colonnes, etc. La liste est longue."
Quels sont les points forts d'InDesign ? "L'interface n'est pas si différente de celle d'Xpress. Je mettrais en avant la facilité d'emploi comparé à celui-là, du fait des similitudes avec les autres applications Adobe entre autre. Le tarif est compétitif, y compris les tarifs éducation, point fondamental pour ne pas former de futurs pirates... voir plus bas."
Pour Bertrand Vignole, le fait que l'on puisse importer des images Photoshop directement et la gestion de la transparence sont les principaux atouts. "Au départ d'InDesign, il y a eu des petits soucis de flashage avec des problèmes de pilotes, mais aujourd'hui c'est réglé. Paradoxalement, l'interface d'InDesign, si proche de celle d'Illustrator, peut poser des questions à certains étudiants. Ils repèrent dans InDesign des fonctionnalités qui font doublons avec Illustrator et ils se demandent comment répartir le travail entre les deux logiciels. C'est l'un des points sur lequel il faut s'expliquer au départ pour que l'assimilation se fasse bien."
Selma Erkalp raconte "Quand je suis passée sur InDesign, ma première impression a été que cela ressemblait énormément à Illustrator. Donc je n'étais pas perdue dans les palettes et les menus. Au départ, ma crainte était qu'InDesign ne gère pas assez le texte. Or, je me suis vite rendue compte que c'était bien le contraire. Et puis, il y a plein de fonctionnalités qui nous arrangent bien et qui facilitent le travail, comme par exemple : les repères et les placements des pages type."
Bettina Muller, quant à elle, met en avant deux autres points du logiciel d'Adobe "Récemment, nous nous sommes équipés d'une quinzaine d'ordinateurs Apple et Xpress ne tourne pas correctement sur la configuration Mac OS X. Donc notre chef de travaux a décidé d'installer ces nouvelles machines avec InDesign qui tourne lui parfaitement. L'autre facteur pour nous est le coût. Une mise à jour d'Xpress est beaucoup plus onéreuse et nous avons 70 postes dans l'établissement."
Quels sont, selon Charles Deblon, les points forts du logiciel ? "L'intégration des trois logiciels Illustrator, Photoshop et InDesign facilite considérablement le travail. Par exemple, si je dessine un objet dans Illustrator, je n'ai même pas besoin de l'importer dans InDesign, je peux tout simplement le copier-coller. Cette opération est également possible avec Photoshop. Réciproquement, je peux aussi coller un bloc de texte d'InDesign dans Photoshop. Dans Xpress, quand on modifie un fichier, il faut le modifier dans Photoshop, revenir dans Xpress, retourner dans la palette usage, pour remettre à jour le fichier et cette palette fige l'image. Alors que dans InDesign, ce n'est pas le cas, c'est beaucoup plus souple. Je pense que l'on va au moins deux fois plus vite dans InDesign que dans Xpress. Les raccourcis clavier sont les mêmes dans les trois logiciels ce qui constitue un très gros avantage. Cela dit, la souplesse apporte aussi une contrainte de vérification.
"Dans InDesign, il faudra veiller à bien caler ses blocs et vérifier ses repères. Un autre gros atout d'InDesign c'est l'export PDF. Un avantage qui est freiné par la réticence des flasheurs par rapport à InDesign. Ils n'ont apparemment pas très envie de se former à un nouveau logiciel. Il est vrai que ce métier est, à mon avis, voué à disparaître d'ici deux à trois ans, à cause du CTP qui présente la solution aujourd'hui la plus pratique et la plus économique.
(NDLR : Avec le CTP (Computer To Plate), les plaques offset sont directement gravées à partir des fichiers numériques, issus de la maquette. Il n'y a plus de films et donc plus de flashage).
Il faudrait aussi parler de la possibilité de faire une ombre portée dans InDesign sans avoir à retourner dans Photoshop, ce qui est très appréciable. Le fait que tout ce qui est transparent dans Photoshop est transparent dans InDesign, représente une petite révolution, si l'on considère les contraintes que l'on a connues auparavant. D'ailleurs, personnellement," ajoute Charles Deblon "je n'ai pas rencontré une seule personne qui, après avoir découvert InDesign, veuille retourner à Xpress."
Et pour François Aussudre, quels sont les atouts ? "À part les aspects bien connus comme l'intégration des logiciels, je pense que cela change la manière de travailler. Le montage des pages est beaucoup plus facile et puis cette solution devient une plate-forme commune à tous les acteurs de la chaîne graphique. Bien sûr, la conséquence c'est le risque de tout remettre en cause et ceci jusqu'au dernier moment." Mais là, on aborde un autre chapitre qui est celui des relations commerciales avec un client…
Que faut-il améliorer dans InDesign ?
Pour Charles Deblon, la vectorisation du texte réagit de manière très satisfaisante. "Jusqu'à la version 1.5, il y avait des problèmes avec les empattements des caractères et les contours. Aujourd'hui, c'est réglé pour ce qui est des empattements, mais il reste à veiller aux caractères avec des contours." Les seuls points où Xpress conserve un léger avantage, concernent le poids des fichiers, plus légers sur Xpress et le temps d'impression, qui est un petit peu plus long avec InDesign. Mais, comme le précise Charles : "D'un autre côté, dans InDesign, on peut incorporer les liens et je peux avoir tout dans le même dossier sans être obligé de constituer une valise d'images. Autre point que tous les maquettistes adorent : le fait qu'InDesign réunisse automatiquement les typos utiles, contrairement à Xpress dans lequel, il faut, à la main, aller chercher les typos nécessaires."
Jean François Porchez, souhaiterait que soit possible la sauvegarde dans une version antérieure et qu'un effort soit réalisé pour une meilleure localisation française, car selon lui certaines parties ne sont pas claires à cause du vocabulaire employé.
Bertrand Vignole, quant à lui, insiste sur la possibilité de convertir un document Xpress sans aucun problème. "Cela marche déjà plutôt bien, mais l'on rencontre encore quelques fois des petits soucis. L'idéal serait que les professionnels puissent ouvrir tous leurs documents Xpress dans InDesign et qu'ils commencent ainsi à migrer. La solution qui consisterait à posséder les deux logiciels et à continuer à réaliser les travaux, au choix, sur les deux logiciels ne me semble pas souhaitable à terme".
Quelle est pour vous la bonne stratégie de formation pour un futur professionnel ?
Pour Jean François Porchez : "Il est indispensable d'enseigner l'usage des logiciels en conservant un œil critique. Se focaliser sur un logiciel en particulier n'est pas bon, le mieux reste de faire découvrir Xpress et InDesign aux étudiants et de leur faire comprendre les grands principes des logiciels de mise en page. Et ceci dans le but de les rendre critiques et de leur permettre de changer facilement à l'avenir si le besoin s'en fait sentir. Il faut se concentrer sur un soft par catégorie mais conserver une vue d'ensemble critique des concurrents, en expliquant les avantages et les inconvénients de chacun. On ne forme pas de futurs esclaves ! De plus, en comparant Xpress à InDesign économiquement parlant, il est vraiment dangereux d'enseigner aux étudiants uniquement l'usage Xpress, beaucoup trop cher à l'achat et pour les mises à jour : c'est la meilleure façon de favoriser le piratage".
"Il y a aujourd'hui un très fort bouche à oreille en faveur d'InDesign" explique Bertrand Vignole "Les étudiants ont bien compris que lorsqu'ils avaient des documents de mise en page à réaliser chez eux, lorsqu'ils connaissent Illustrator et Photoshop, ils ont intérêt à utiliser InDesign qui est plus facile pour eux. Quant à la pédagogie dans les écoles, de toutes les manières, la migration n'est pas très compliquée. S'il faut un trimestre pour enseigner Xpress, il faudra un mois pour InDesign grâce à l'acquit Photoshop et Illustrator."
Comment voyez-vous l'avenir du marché et la répartition respective de Xpress et de InDesign ?
Jean François Porchez est direct : "Je pense que le refus de l'éditeur d'Xpress de passer à l'Unicode est un frein majeur dans le futur pour lui. InDesign, moins cher, prend des parts de marché à juste titre, du fait de sa grande souplesse. Je pense au flux Pdf, à la gestion Xml, à la mise à jour des textes importés, à la transparence, etc. De nombreux groupes importants, dans la communication et la presse sont passés à InDesign et c'est très bien."
Et Bertrand Vignole de renchérir : "Si Xpress continue de mener la même politique commerciale, je pense que ce logiciel est amené à disparaître."
Programme du stage de 3 jours à Gobelins avec Charles Deblon
Le but de ce stage est d'apprendre les premières manipulations pour réaliser des mises en pages dans InDesign, et en faire des fichiers PDF.
Le premier jour, les deux premières heures de la formation sont consacrées au passage de fichiers Xpress dans InDesign. C'est une opération très simple : il suffit de faire " ouvrir dans InDesign " et le fichier est converti directement. Mais, il faut faire attention aux approches, car dans Xpress, cela se règle aux 2/100 de cadratin et dans InDesign, c'est au millième de cadratin. Par conséquent, une approche de -10 dans InDesign correspond à une approche de -2 dans Xpress.
Ensuite, Charles Deblon fait travailler ses stagiaires sur des exercices qui sont en fait des commandes qu'il a lui même réalisées en production. Il s'agit donc de matériel imprimé. Cela commence par un flyer A4, pour lequel il faudra placer des blocs et gérer des images dans des blocs. C'est l'occasion de parler des menus et de la palette d'outils, qui est, à deux outils près, la même palette d'outils que celle d'Illustrator.
Puis, les stagiaires abordent le texte avec toutes les fonctionnalités rendues possibles grâce aux OpenTypes. C'est-à-dire qu'ils disposent de milliers de caractères, alors que dans une valise TrueType, la limite est de 256 caractères. Avec InDesign, il est possible d'aborder le traitement du texte en profondeur, car le logiciel est très puissant par rapport à ce type de besoins (approche, ligatures, caractères spéciaux).
Le deuxième jour, le programme est copieux. Les stagiaires travaillent sur un catalogue d'art d'une douzaine de pages, avec de grandes photos noir et blanc et la possibilité de faire une mise en page aérée avec beaucoup de blanc. Cela permet d'aborder le paramétrage des paragraphes. Ensuite, ils travaillent à la mise en forme de la carte d'un restaurant sur 4 pages et se familiarisent avec les tabulations et les habillages de texte. A la fin du deuxième jour, ils exportent leurs deux exercices en PDF. " Avec InDesign, l'export PDF marche très bien et cela représente un gros avantage " précise Charles Deblon.
Le troisième jour est consacré à un exercice portant sur un catalogue de voyage. Chaque stagiaire reçoit une page différente dont il s'occupe. Puis, chacun réalise le livre complet en récupérant l'ensemble des pages montées qui se trouvent sur le serveur. C'est d'ailleurs un des avantages d'InDesign que cette capacité à travailler à partir d'un serveur qui stocke les fichiers. Suivant le niveau des stagiaires et leur rythme de progression, le formateur aborde ou non la table des matières.
L'après-midi est consacré à un exercice autorisant plus de créativité.
"En général," confie Charles Deblon, "à l'issue du stage, les stagiaires sont convaincus de la supériorité d'InDesign, même les plus chevronnées utilisateurs d'Xpress." .
Programme de la formation d'une semaine à Gobelins avec François Aussudre
Pour cette formation qui s'adresse à des personnes travaillant dans la PAO, débutants ou confirmés, François Aussudre s'attache surtout à enseigner la philosophie d'InDesign : "Je préfère enseigner la logique du logiciel ce qui permet de découvrir ensuite par soi-même les possibilités et d'aller beaucoup plus loin".
Après une présentation de la situation du marché et un historique du secteur du pré-presse, François Aussudre aborde InDesign en s'interrogeant sur sa place dans la chaîne graphique. Pour Xpress, la réponse est le plus souvent "au milieu". Aujourd'hui, il semblerait que l'on puisse envisager de mettre InDesign au début de la chaîne graphique car ce logiciel possède des possibilités intéressantes de création.
Ensuite, vient la prise en main du logiciel et la découverte de son interface. "A ce moment-là, les stagiaires prennent conscience des grandes ressemblances entre InDesign et Photoshop ou Illustrator et c'est pour eux un moment de soulagement car ils se retrouvent en territoire connu." Puis, le problème des formats graphiques est abordé, ainsi que la question de la gestion des Tiff qui est différente sur InDesign. François Aussudre explique : "L'avantage des fichiers natifs est réel car c'est une formule très souple, mais en même temps, je signale le danger que cela représente dans la mesure où cela incite peut-être à moins de rigueur dans la finalisation des fichiers."
Puis, vient un gros chapitre dédié au texte, qui est également l'occasion d'évoquer les polices OpenType Pro."Certes, InDesign est plus riche du point de vue typographique, mais encore faut-il posséder un minimum de culture typographique pour en tirer le meilleur parti. Il me semble que cela va demander une meilleure connaissance du métier". Pour François Aussudre cela va dans le bon sens : "Cela va changer la culture PAO assez relâchée quant à la typographie. Il y a maintenant beaucoup plus de réglages à faire si l'on veut être encore plus pointu."
Ensuite, on arrive à la gestion des blocs. Puis on aborde ce qui concerne l'impression. François Aussudre précise : "L'une des fonctionnalités intéressantes du logiciel concerne la gestion des index mais, bien souvent les stagiaires ont plutôt des besoins de petite publications que de gros ouvrages. Ils ne sont pas très demandeurs par rapport à ces fonctionnalités d'indexation et de table des matières et préfèrent apprendre à faire un PDF directement." C'est l'un des atouts du logiciel : "Avec le PDF, on a enfin un outil de communication. Certes, cela existait déjà avec Xpress, mais c'est devenu beaucoup plus simple avec InDesign."
Bien sûr, tout au long de la semaine, les exposés théoriques sont ponctués par des exercices d'application et le dernier jour par un exercice plus ambitieux avec, entre autres, la fabrication d'un tableau "qui se révèle plus facile à faire sous InDesign".