En sortant de l'école, saison 2

13 réalisateurs qui sortent de l’école, 13 courts métrages  d’animation inspirés des poèmes surréalistes de Robert Desnos.

Le projet s’est initié en 2013 grâce au soutien de France Télévisions. Delphine Maury, productrice à Tant Mieux Prod, a voulu offrir une plateforme de lancement aux étudiants en animation, leur permettre d’exprimer leur créativité sans contraintes commerciales, avec pour seul brief un poème qu’ils choisissent eux-mêmes dans l’œuvre du poète choisi. La première compilation de courts métrages d’animation sur des poèmes de Prévert est sortie en 2014, voici donc Le Salsifis du Bengale,  second opus d’En Sortant de l’école, cette fois sur des poèmes surréalistes de Robert Desnos (1900-1944).

Le processus est le même depuis 2 ans. Delphine Maury lance un appel à concours auprès des vingt-deux écoles du Réseau des Ecoles Françaises de Cinéma et d’Animation (RECA). Après leur diplôme, les jeunes réalisateurs sélectionnés passent un mois en résidence à l’Abbaye de Fontevraud (Maine et Loire), où ils définissent les grandes lignes de leur film, jusqu’à l’animatique. Des romanciers, auteurs de BD et les parrains de la série (le réalisateur d’Ernest et Célestine, le producteur de Kirikou) viennent échanger avec eux. Puis ils sont répartis dans les studios. L’an dernier, c’était avec le pôle image d’Annecy ; cette année avec celui d’Angoulême. Sur les 90 candidatures reçues, seules 13 ont été retenues, dont une très large majorité de filles (12 sur 13 !). Question de maturité de projet plus que de maîtrise technique selon Delphine Maury. Les femmes seraient-elles plus sensibles à l’attrait de la poésie ?

Intimistes ou oniriques, ces 13 films frappent surtout par la richesse de leur univers graphique. Et certains pour la qualité de leur animation, comme Le Zèbre de Viviane Boyer-Araujo, tout en rayures et en finesse. Cette compilation est à déguster en salles de cinéma dès le 30 septembre 2015 ou sur France Télévisions lors du prochain "Printemps des poètes" en mars 2016.

Clémentine Gaspard, septembre 2015