Quelle est votre typo préférée ? (page 3)

Accès à la page 1 - Rudi Meyer, Ruedi Baur et Geneviève Gauckler
Accès à la page 2 - Frédéric Bortolotti (pour Labomatic), Marie Bruneau & Bertrand Genier (pour Presse Papier) et Jean Lambert

 

Sevan Demirdjian

Les Typoparlants
"Je n'ai pas une typo préférée. Je choisis la typo en fonction du texte, de la phrase ou la citation. Je me méfie des polices de caractères à la mode, je préfère utiliser les fontes classiques pour leur perfection et leur lisibilité, quitte à les faire bouger, réduire, agrandir, tourner suivant le sens que je veux leur donner."

"Je rends hommage à la célèbre phrase de Martin Luther King : I have a dream. Les courbes parfaites d'une variante de Fruttiger me permettent d'écrire cette phrase de rêve. Dans son discours du 28 août 1963, ce cri d'espoir revient souvent pour exprimer le désir d'une Amérique où Blancs et Noirs coexistent harmonieusement en tant qu'égaux. Quand il dit I still have a dream le ton est déjà plus dramatique et vers la fin où il dit I have a dream today la noirceur de la typo renforce l'idée de la fragilité de l'espoir."

"J'accuse...! de Zola. Le ton est particulièrement pertinent. La police Humanist ultra black pour ce mot qui ouvre une brèche dans une masse noire d'incompréhension et d'injustice."

"L'assassinat de Hrant Dink, journaliste arménien de Turquie. Je suis particulièrement touchée par ce texte prémonitoire, extrait de son dernier édito. Il se disait traqué et se sentait menacé... J'ai choisi la police DIN romain pour ces lignes si fragiles, si vulnérables et le Courier medium en rouge pour la description des faits à droite (je pensais à la machine à écrire utilisée dans le film La Vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck)."

"Cette image représente le négationnisme. Faut-il lire dans un miroir l'une des vérités historiques les plus troublantes du début du 20e siècle ? La police que j'ai choisi pour ce texte est très lisible, très classique et très contemporain Helvetica Neue bold."

Plus d'infos sur sevandesign.com.

 

Lola Duval

"La question est simple ou trop difficile. Les clients et les secteurs du graphisme sont trop differents pour que l'on puisse donner une reponse. Si je travaille pour de la presse (en ce moment féminine) j'utilise avec des caractère de labeurs spécifiques. Si je travaille pour du culturel (en ce moment festival pluridiciplinaire et musique electronique) je vais utiliser une typographie de titrage branchée. et si je travaille pour de la signalétique (en ce moments un monument historique tres connu) cela sera avec une police de signalétique qui a une histoire. Bref trois familles pour trois registres, dans chaque famille des styles pour ou a contre courant du message que que l'on doit faire passer.... Je ne pourrais jamais m'arrêter a une typo. C'est trop frustrant. Je crois que la question pourrait plutot etre quel est votre fonderie préférée ?"

Plus d'infos sur loladuval.com.