Hergé

Auteur d’albums illustrés et d’histoires rocambolesques, Georges Remi, mieux connu sous le pseudonyme d’Hergé, a su séduire plusieurs générations, à travers les aventures du célèbre Tintin. Ainsi, le Centre Pompidou offre-t-il à ses visiteurs, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la naissance d’Hergé, une exposition complète et chronologique, dédiée à la vie et à l’œuvre de ce père spirituel de bons nombres d’auteurs de bande dessinée actuels.

Présentée dans le hall du Centre Pompidou, l’exposition "Hergé" permet de redécouvrir cet auteur dont la vie et le nom sont souvent réduits au héros intrépide et intemporel qu’il a créé, soit un certain journaliste blond, coiffé d’une houpette inégalable.

Ainsi le visiteur découvre tout autant les débuts de dessinateur d’Hergé, à travers les papiers à en-tête d’une biscuiterie d’Anvers ou encore les logotypes auxquels il a donné naissance, que son tempérament dans les lettres et autres pastiches linguistiques.

Il n'y a pas que Tintin dans la vie d'Hergé

Si l’on connaît principalement Hergé pour ses bandes dessinées Quick et Flupke et Tintin, il est néanmoins intéressant d’observer les dessins et tentatives qui ont précédés ou accompagnés ces jeunes héros. En effet, Monsieur Bellum publié dans le Journal de L’Ouest dans les années 1940, soit le portrait illustré, caricatural d’un homme belge intolérant, xénophobe et coincé, est l’exemple même de ce qui se cachait derrière les frasques drolatiques pensées par l’auteur. Se moquant de toutes les situations sociales et de tous les statuts, Hergé parsema son œuvre du comique de répétition, d’orientations politiques pointues, comme de références ethniques notables. Une rencontre en 1934, à l’Académie des Beaux Arts de Bruxelles, permettra d’ailleurs à Hergé de peaufiner ses sources. Ainsi, Tchang, héros du Lotus Bleu - ayant bel et bien existé - conseilla au père de Tintin, de se documenter davantage sur les pays et civilisations cités dans les albums du journaliste héros. « L’« idée » du personnage Tintin et du genre d’aventures qu’il allait courir m’est venue, je crois bien, en cinq minutes, au moment d’esquisser pour la première fois la silhouette de ce héros : c’est dire qu’il n’avait pas hanté mes jeunes années, même pas en songe. » répondit Hergé en1966, à l’un de ses lecteurs. Le visiteur peut d’ailleurs découvrir, parallèlement au portrait de l’auteur de bande dessinée, celui d’un passionné d’art.

L’approche thématique de cette exposition insistant de manière un peu trop récurrente sur la place de Tintin dans la vie de l’auteur, il est agréable de percer, à la fin de l’exposition, la personnalité d’Hergé, à travers sa collection d’œuvres d’arts, parmi lesquelles celles d’Alexander Calder et Andy Warhol figurent. Les limites trop vite érigées entre les différents arts trouvent ainsi leur réconciliation, entre les mains d’Hergé, qui affirma un jour qu’ « il faut choisir : ou faire de la peinture ou faire de la BD ». Il semble que ce choix, en partie respecté, ai été l’un des facteurs de réussite dans cette œuvre colossale et populaire, véritable lecture affective de plusieurs générations.

 
Agathe Hoffmann - 01/2007

Auteur d’albums illustrés et d’histoires rocambolesques, Georges Remi, mieux connu sous le pseudonyme d’Hergé, a su séduire plusieurs générations, à travers les aventures du célèbre Tintin. Ainsi, le Centre Pompidou offre-t-il à ses visiteurs, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la naissance d’Hergé, une exposition complète et chronologique, dédiée à la vie et à l’œuvre de ce père spirituel de bons nombres d’auteurs de bande dessinée actuels.

Présentée dans le hall du Centre Pompidou, l’exposition Hergé permet de redécouvrir cet auteur dont la vie et le nom sont souvent réduits au héros intrépide et intemporel qu’il a créé, soit un certain journaliste blond, coiffé d’une houpette inégalable.

Ainsi le visiteur découvre tout autant les débuts de dessinateur d’Hergé, à travers les papiers à en-tête d’une biscuiterie d’Anvers ou encore les logotypes auxquels il a donné naissance, que son tempérament dans les lettres et autres pastiches linguistiques.

Si l’on connaît principalement Hergé pour ses bandes dessinées Quick et Flupke et Tintin, il est néanmoins intéressant d’observer les dessins et tentatives qui ont précédés ou accompagnés ces jeunes héros. En effet, Monsieur Bellum publié dans le Journal de L’Ouest dans les années 1940, soit le portrait illustré, caricatural d’un homme belge intolérant, xénophobe et coincé, est l’exemple même de ce qui se cachait derrière les frasques drolatiques pensées par l’auteur. Se moquant de toutes les situations sociales et de tous les statuts, Hergé parsema son œuvre du comique de répétition, d’orientations politiques pointues, comme de références ethniques notables. Une rencontre en 1934, à l’Académie des Beaux Arts de Bruxelles, permettra d’ailleurs à Hergé de peaufiner ses sources. Ainsi, Tchang, héros du Lotus Bleu - ayant bel et bien existé - conseilla au père de Tintin, de se documenter davantage sur les pays et civilisations cités dans les albums du journaliste héros. « L’« idée » du personnage Tintin et du genre d’aventures qu’il allait courir m’est venue, je crois bien, en cinq minutes, au moment d’esquisser pour la première fois la silhouette de ce héros : c’est dire qu’il n’avait pas hanté mes jeunes années, même pas en songe. » répondit Hergé en1966, à l’un de ses lecteurs. Le visiteur peut d’ailleurs découvrir, parallèlement au portrait de l’auteur de bande dessinée, celui d’un passionné d’art. 4k-hdfilms.comfilm 4k download blu-ray ultra hd film in 2160p.

L’approche thématique de cette exposition insistant de manière un peu trop récurrente sur la place de Tintin dans la vie de l’auteur, il est agréable de percer, à la fin de l’exposition, la personnalité d’Hergé, à travers sa collection d’œuvres d’arts, parmi lesquelles celles d’Alexander Calder et Andy Warhol figurent. Les limites trop vite érigées entre les différents arts trouvent ainsi leur réconciliation, entre les mains d’Hergé, qui affirma un jour qu’ « il faut choisir : ou faire de la peinture ou faire de la BD ». Il semble que ce choix, en partie respecté, ai été l’un des facteurs de réussite dans cette œuvre colossale et populaire, véritable lecture affective de plusieurs générations.

 

Agathe Hoffmann - 01/2007

Jusqu'au 19 février
Centre Georges Pompidou

Forum 1 et -1,
75191 Paris Cedex 04
Tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 21h.