Louis Vuitton Travelbooks

3 nouvelles destinations de rêve : Hawaï, Mexico, Tokyo illustrées par Esad Ribić, Nicolas de Crécy et eBoy.

Les Louis Vuitton Travelbooks ne sont pas de guides de voyage, mais bien des livres d’illustrations restituant l’ambiance d’un pays ou d’une ville telle que perçue par un artiste. Au cours de leurs voyages, ces artistes venus du monde entier racontent leur parcours et choisissent librement leur mode d’expression : dessin, peinture, collage, illustration, bande dessinée ou manga.
Héritière des Carnets de voyage Louis Vuitton qui ont saisi durant près de vingt ans les aventures urbaines d’une poignée d’illustrateurs et aquarellistes, la collection Louis Vuitton Travelbooks compte déjà une dizaine de titres auxquels se rajoutent 3 nouveaux venus en ce début mai 2017.

Hawaï par Esad Ribić
Diplômé de l’Institut des Arts appliqués de Zagreb, devenue entretemps capitale de la Croatie, Esad Ribić s’est ensuite ennuyé à à l’Académie des Beaux-Arts de Zagreb, préférant la peinture classique à l’abstraction alors en vogue. Il démarre ensuite sa carrière en animation puis, après la guerre civile, se tourne vers les comics et se fait remarquer par DC Comics et Marvel. Sa technique prodigieuse éclate dans Thor, les aventures du dieu nordique narrées par Jason Aaron. La minisérie Les Guerres secrètes, parue en 2015 et écrite par Jonathan Hickman, un des principaux créateurs de l’univers Marvel, assoit définitivement la notoriété de l’artiste. Comme Frank Frazetta (1928–2010), l’illustrateur américain qu’il a admiré avec ferveur dans sa jeunesse, Esad Ribić applique la couleur en direct sur le papier, mêlant aquarelle et gouache. Autrement dit, il peint.  C’est sa marque de fabrique qu’il applique ici à l’univers hawaïen.

Mexico par Nicolas de Crécy
Né à Lyon en 1966, scénariste et dessinateur, peintre et écrivain depuis plus de vingt-cinq ans, Nicolas de Crécy aime mêler les genres, brouiller les pistes. Dans ses livres, il multiplie les expériences graphiques et stylistiques, revisite les genres (bande dessinée, manga, carnets de voyage ou de dessins…) et les techniques (encre de Chine, aquarelle, crayon, gouache, stylo, craie…), tout en composant conjointement à ses travaux d’illustration une oeuvre plasticienne à part entière — peintures, sculptures, gravures.

Nicolas de Crécy investigue aussi bien la bande dessinée que l’illustration jeunesse (La Nuit du grand méchant loup, Le Roi de la piste), le carnet de voyage (Carnets de Kyoto), le texte illustré plus personnel (New York-sur-Loire, Des gens bizarres, Cafés moulus), le récit autobiographique en dessins (Journal d’un  fantôme) ou encore le manga (La République du catch, publié dans le magazine japonais Ultra Jump en 2015)…Il est également le premier auteur à signer une bande dessinée sur le Louvre (Période glaciaire, 2005).  Pensionnaire en résidence d’artiste à la Villa Kujoyama,à Kyoto, en 2008, Nicolas de Crécy prolonge  depuis l’aventure nipponne en multipliant projets et collaborations avec des artistes japonais, à l’instar d’Artbook (2014), exécuté avec son complice Taiyō Matsumoto. Le voilà ici loin de ses bases, mais toujours fidèle à sa devise : « Se laisser surprendre et se surprendre soi-même ».

Tokyo par eBoy

L’histoire de ces pionniers du pixel art commence en 1997, dans le Berlin réunifié. Svend Smital et Steffen Sauerteig viennent de l’est de la ville, Kai Vermehr de l’ouest. La première rencontre a lieu dans les bureaux de MetaDesign, une agence de design très réputée. Le « pixel art" n’a pas encore de fer de lance. Ils vont en devenir les maîtres. Vingt ans plus tard, eBoy exerce son art tous azimuts. Des villes comme San Francisco, Rio de Janeiro, Berlin ou encore Paris se pixellisent dans leurs Pixorama, partiellement regroupés dans un livre cartonné éponyme (2008). Ils s’illustrent aussi dans la presse, notamment pour M, le magazine du Monde, The Guardian, Time Magazine, The Wall Street Journal, Wired, Der Spiegel. Des marques de renom — Adidas, PlayStation, Renault, Paul Smith, Coca-Cola, Google pour ne citer qu’elles — font appel à eux pour promouvoir leur image. Avec chaque fois un eBoy en chef de projet, lequel peut changer en cours de route, chargé de gérer le fichier principal — sur Photoshop — et d’y ajouter les pièces créées par les deux autres.

Les créations de eBoy ont un semblant de déjà-vu. Sans doute à cause des très nombreuses influences qu’elles recèlent : de la publicité aux jeux d’arcade, des rayons des supermarchés aux Lego sans oublier les maquettes des magazines. Leurs oeuvres pixélisées sont aussi simples que complexes, forcément abstraites et pourtant si proches d’un réel qu’on s’étonne parfois de reconnaître jusqu’aux visages de celles et ceux qui les peuplent, comme ici dans ce Travel Book dédié à Tokyo.

Clémentine Gaspard, mai 2017


Le Travel Book Hawaii de Esad Ribić est disponible en édition bilingue(français et anglais). Le Travel Book Mexico de Nicolas de Crécy est disponible en édition trilingue (français, anglais et espagnol). Le Travel Book Tokyo de eBoy est disponible en édition trilingue(français, anglais et japonais).
Chaque titre comprend : la biographie et les impressions de voyage de l’artiste, un texte de présentation, des légendes. 100 à 120 dessins inédits par livre. Format à l’italienne : 28 x 19 cm. Impression en six couleurs, reliure toilée et sérigraphiée, signet. 
Disponible dans  les magasins Louis Vuitton, sur louisvuitton.com et dans une sélection de librairies. 45€